Un cheikh du Qatar n’a pas serré la main d’Edina Alves et Neuza Back lors de la finale du Mondial des clubs entre le Bayern et les Tigres jeudi. Le pays du Golf réfute toutes accusations de sexisme.
Edina Alves est entrée dans l’histoire en devenant la première femme à arbitrer lors d’une compétition officielle de la Fifa. L’histoire est belle pour la Brésilienne. Cette passionnée de foot étant passée par mille et une épreuve avant d’intégrer le grand monde. Néanmoins, une vive polémique a entachée cette avancée au moment de la remise des médailles. Et ce après la victoire (1-0) du Bayern contre les Tigres de Monterrey jeudi à Doha. Une vidéo montre le cheikh Joaan bin Hamad Al Thani tendre le point vers les arbitres masculins du match pour les saluer. Mais pas vers leurs homologues féminines.
Pris dans la tourmente, l’État du Golf s’est vu obligé de publier un communiqué, relayé par la chaîne ESPN. Pour prendre la défense de son représentant, le Qatar a parlé de malentendu. Il a aussi invoqué des arguments quelques peu fumeux tel que le respect du protocole sanitaire. « Il y a eu un léger malentendu lorsque les médailles ont été remises aux officiels du match. Afin de limiter le risque de propagation du virus du Covid-19, des protocoles stricts étaient en place. Et il était fortement conseillé à toutes les personnes participant au tournoi d’éviter tout contact physique. »
Des consignes glissées par Gianni Infantino ?
Un autre passage de la vidéo a suscité la controverse. En cause : une longue discussion entre Gianni Infantino et les deux femmes avant qu’elles ne passent devant le membre de la famille royale. Le président de la Fifa leur a-t-il donné des consignes ? Impossible de le savoir. Mais certains y ont vu la preuve que oui. Ce qui a renforcé l’idée que le frère de l’Emir du Qatar, et propriétaire du PSG, a volontairement ignoré Edina Alves et Neuza Back.
Encore une fois, le Qatar a tenté de justifier le comportement du cheikh lors du Mondial des clubs. « Lorsqu’on le voit dans son intégralité, il est clair, d’après les images, qu’il s’agissait d’un simple malentendu et qu’il n’y avait aucune intention d’offenser. La décision de s’engager dans toute forme de contact physique demeure une préférence personnelle pour tous les joueurs, entraîneurs et arbitres, et est respectée par tous ceux qui participent au comité d’organisation de ce tournoi. »
Photo © Capture d’écran FS1