Ce samedi 10 février, la FFF diffusait en direct sur son site Internet la rencontre de D1 Arkema entre l’EA Guingamp et Fleury 91 sur la pelouse de l’Akademi (3-1). Une retransmission TV marquée par le pétage de plomb d’un technicien de la FFF, visiblement très énervé par les conditions de diffusion du match.
De l’eau sur les caméras, l’image est malheureusement assez fréquente en D1 Arkema. Pourtant ce qu’ont vécu en fin de match, ce samedi, les téléspectateurs de la rencontre Guingamp-Fleury n’a rien d’habituel. Car dans les dernières minutes de ce match se déroulant sur le terrain d’honneur de l’Akademi, tout semblait rouler comme sur des roulettes. En tout cas pour les Guingampaises qui ont créé la sensation en menant par trois buts d’écart les joueuses de Fleury. Mais c’est à ce moment-là qu’un incident est venu perturber la rencontre. Non pas sur le terrain, mais dans les coulisses de la diffusion sur FFFTV, le diffuseur officiel de certaines rencontres de la D1 Arkema.
Quand un technicien de la FFFTV craque en direct durant Guingamp-Fleury en D1 Arkema. 😳
— Footeuses (@foo_teuses) February 11, 2024
Énervé par la pluie et le vent ayant inondé son matériel, il n’a pas mâché ses mots pour exprimer sa colère envers le club breton. 🤬
Le foot féminin est un supplice à filmer pour les… pic.twitter.com/pFSbkrMYbz
« Putain, c’est un direct de merde. Ma caméra va être flinguée »
Aux alentours de la 80e minute, alors que la pluie et le vent s’intensifiaient, les commentaires du journaliste sur place ont subitement laissé place à un silence inhabituel. Puis à un échange entre lui et et un technicien, probablement situé derrière une caméra à proximité.
Pendant près de 7 minutes, on peut entendre très clairement le technicien de la FFF perdre son sang-froid en exprimant ouvertement son mécontentement. D’abord envers la qualité de la diffusion, perturbée par la pluie. Puis dans un second temps, il s’en prend ouvertement au club de Guingamp, hôte de la rencontre. « Putain, c’est un direct de merde. Qu’est-ce que je déteste cette putain de ville de merde. Ma caméra va être flinguée. Là, ils vont m’entendre. Tu ne dis rien, mais je dirais que la table de mixage est foutu. Fais chier ! Putain, le matériel.. putain.. ils font n’importe quoi ! J’en ai marre de ce club de merde ! Pour nous, c’est le dernier match » peut-on entendre sur le direct.
La cause de sa colère semble alors directement liée aux conditions météorologiques extrêmes qui ont inondé une partie du matériel de diffusion, rendant difficile la poursuite normale de la retransmission.
Après cette scène surréaliste et inédite, le commentateur a repris le direct et s’est excusé. Puis il a expliqué que les conditions météo avaient compliqué la retransmission en direct et qu’une table de mixage avait été inondée. Il a également mentionné que c’était la première fois que le poste commentateur étaient positionné à l’opposé de la tribune centrale. On peut alors imaginer qu’il était sur une sorte d’échafaudage dont la D1 Arkema a le secret sur ses pelouses. Et qu’ils ont dû vivre un véritable enfer.
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Ce dérapage reflète une fois de plus le manque criant de moyens attribués au football féminin. Le retard important des infrastructures et la difficulté de diffusion de la D1 Arkema n’incitent pas le public à s’intéresser à la discipline. Ils peuvent même décourager les plus passionnés. Cela souligne une nouvelle fois l’urgence d’investir davantage dans le football féminin. Pour garantir des conditions optimales aux joueuses sur le terrain. Mais aussi aux spectateurs et aux téléspectateurs. Sans oublier les journalistes et techniciens présents chaque week-end au bord des pelouses.
Photo © FFF