Vålerenga, un roc norvégien sur la route du Paris FC

Ce 10 décembre, le Paris FC se déplace sur la pelouse de Valerenga. Un match important pour les Françaises, qui a tout d’une rencontre piège.

C’est dans l’extrême nord de l’Europe que peut se jouer un acte majeur de la qualification du Paris FC ce mercredi. Les joueuses de Sandrine Soubeyrand se rendent à Oslo, pour défier Vålerenga, dans le cadre de la cinquième journée de Ligue des Champions. Un match couperet, qui peut permettre aux Parisiennes de faire un grand pas vers le prochain tour, ou de retomber en plein doute, avant la dernière journée et la réception du FC Barcelone. Face à elles, ce seront des Norvégiennes gonflées à bloc, qui jouent également leur qualification.

Après deux défaites face à Manchester United (0-1) et Wolfsburg (1-2), Vålerenga, menée par Nils Lexerød, a su rebondir, en s’imposant sur la pelouse de la Roma (2-1) et en décrochant un nul face à St. Polten (2-2). 13ème au classement, les Norvégiennes sont en embuscades, prêtes à surprendre Paris pour les dépasser dans la course. Dans leur stade de l’Intility Arena, elles comptent bien réaliser une performance devant leurs supporters. D’autant plus qu’elles se déplaceront à Munich lors de la dernière journée. Cette réception ressemble à l’occasion ou jamais pour elles.

Une défense solide, deux attaquantes habiles

En Norvège, Vålerenga est devenue l’une des valeurs sûres de Toppserien. Champion en 2020, 2023 et 2024, vainqueur de la coupe de Norvège en 2020, 2021, 2024 et cette année, en 2025, le club de la banlieue d’Oslo est l’une des équipes les plus titrées sur les dix dernières années à l’échelle nationale. Un travail mené assidûment par l’entraîneur Nils Lexerød, arrivé en 2022. Cette saison, la formation a fini à la seconde place du championnat (avec les contraintes climatiques, le championnat se joue sur une année civile n.d.l.r). En 27 rencontres, Vålerenga a inscrit 73 buts, pour seulement 17 encaissés. Soit un score moyen de 2,7 buts pour et 0,6 buts contre par match.

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Devançant des équipes européennes de premier plan, notamment le Paris Saint-Germain, Vålerenga est encore en course en Ligue des Champions féminine, grâce à une défense solide qui ne laisse que très rarement d’espaces aux attaquants adverses. Quatrième équipe à avoir encaissé le moins de buts depuis le début de la compétition, la formation sait défendre, patienter et saisir sa chance en contre-attaque. Face à Manchester United, Vålerenga encaisse un but sur penalty. Dans le jeu, malgré 16 frappes, les Mancuniennes n’ont pas su tromper la vigilance du bloc défensif. Quant à la deuxième journée, Wolfsburg peut remercier le destin avec ce penalty obtenu dans le temps additionnel. Pour les Parisiennes, l’enjeu va être de taille pour marquer.

Si la défense se démarque par sa solidité, l’attaque n’est pas en reste. Nils Lexerød peut notamment compter sur deux joueuses : Olaug Tvedten et Karina Saevik, passée par le… PSG. Comptant respectivement 19 et 17 réalisations, elles sont les deux meilleures buteuses du championnat norvégien. Elles ont inscrit 49% des buts de leur équipe. Des statistiques impressionnantes, qui témoignent d’une habileté remarquable face au but mais peut-être aussi d’une certaines dépendance. Le duel s’annonce en tout cas palpitant, face à une défense parisienne qui elle aussi se montre solide en ce début de saison.

Deux rencontres, deux Paris, un destin lié

Si c’est le Paris FC qui se déplace en Norvège, le PSG risque aussi d’avoir un œil à Oslo. Le résultat de la rencontre peut influencer les chances de qualification de la formation emmenée par Paulo César. L’équipe qui remporte le match se met définitivement à l’abri d’un retour du PSG au classement, mais un match nul n’arrange pas plus les Parisiennes. Un casse-tête qui devient de plus en plus compliqué, surtout que les coéquipières de Sakina Karchaoui jouent elles aussi un match couperet sur la pelouse de Louvain, 11ème avec cinq points. En deux rencontres, ce sont donc quatre équipes qui risquent de tout perdre, ou au contraire de tout gagner.

Axel Piotet
Crédit photo : VIFDamer

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