Alors que les qualifications pour l’Euro 2021 se poursuivent, nous revenons sur les éditions précédentes des championnats d’Europe. Aujourd’hui, deuxième étape avec l’édition 1987, deuxième reconnue officiellement par l’UEFA.
La phase finale est un tournoi à quatre équipes et se déroule entre le 11 et le 14 mars 1987 en Norvège. Parmi les quatre participants, les deux rivaux et voisins du nord de l’Europe, qui affichent deux des plus belles sélections du moment. En effet, Suède et Norvège font face à l’Italie et à l’Angleterre.
Les Françaises vivent des éliminatoires calvaires, perdant 5 de leurs 6 rencontres, ne sauvant l’honneur que le 15 mars 1986 grâce à un succès 3-1 sur la Belgique. Les Bleues terminent 3e d’un groupe de qualification dominé par la Suède. La phase finale se joue en matchs uniques, à la différence de l’édition précédente, qui s’est jouée trois ans plus tôt. La Norvège élimine les Italiennes 2-0 tandis que les Suédoises écartent l’Angleterre sur le score de 3 à 2. La finale est donc 100% nordique. Et la Norvège est sacrée chez elle, obtenant son premier titre en s’imposant 2-1 en finale contre la Suède.
Heidi Støre, milieu de terrain infatigable
Pendant 20 ans, la Norvège s’est constitué l’un des plus grands palmarès du football international féminin. Et comme le rappelle le site de la FIFA, Heidi Støre n’y est pas pour rien, même si c’est toutefois sa coéquipière Trude Stendal qui termine meilleure buteuse du tournoi (3 buts) en 1987.
Heidi Støre, grande et puissante milieu de terrain débute en sélection à 16 ans, en 1980. Lors de l’Euro 1987, elle se révèle aux yeux des observateurs, enchaînant les belles performances, et ce dès la phase de qualifications, où la Norvège doit faire face à l’Allemagne ou au Danemark. Pour Uefa.com, Heidi Støre est revenue sur ce championnat d’Europe qui lui a laissé un souvenir singulier.
« Je me rappelle bien le tournoi de 1987, notamment parce qu’on a réussi à battre des équipes féminines bien établies »
Heidi Støre, ancienne internationale norvégienne
La Norvège a dû se battre pour remporter ce titre à la maison. « Pour aller en phase finale on a dû battre le Danemark. C’était notre première victoire (5-2) contre elles et, ensuite, on a battu l’Italie en demi-finale – ça aussi, c’était une première. En finale, la Suède était favorite. Je me rappelle que c’était la première fois que les médias en faisaient autant sur le football féminin et nous, les joueuses, on n’avait pas l’habitude. Ça nous a vraiment plu ! On avait déjà joué plusieurs fois contre les Suédoises mais on n’avait jamais réussi à les battre. La petite Trude Stendal a marqué les deux buts – et c’était une autre barrière qui tombait. »
La Norvège au firmament
Italie, Danemark, Suède… La Norvège fait ainsi tomber trois sélections qu’elle n’avait jamais battu et se rend compte de sa force. Pour Støre, les entraîneurs Erling Hokstad et Dag Vestlund ont joué un grand rôle dans le succès de la Norvège. « Ils ont instauré une nouvelle attitude face au sport, sérieuse, avec plus d’heures d’entraînement et plus de sensibilisation à la tactique. » Elles ne le savent pas encore, mais les joueuses norvégiennes prennent cette année-là un abonnement à la finale du championnat d’Europe, qu’elles reverront lors des trois éditions suivantes.
Jérôme Flury
Source et photo de Une : Uefa.com