La FFF a annoncé ce jeudi qu’elle avait mis un terme à la mission de Corinne Diacre à la tête de l’équipe de France féminine.
Comme annoncé sur notre site, Corinne Diacre n’a pas survécu au Comex du 9 mars, ce jeudi. La Fédération française de football a annoncé le licenciement de sa sélectionneuse après six années de collaboration. « Si la FFF reconnaît l’implication et le sérieux de Corinne Diacre et son staff dans l’exercice de leur mission, il apparaît que les dysfonctionnements constatés semblent, dans ce contexte, irréversibles », a détaillé l’instance dans un communiqué.
Dans son écrit, la 3F a donné de plus amples précisions. « Composée de quatre membres du Comex (Laura Georges, Aline Riera, Jean-Michel Aulas et Marc Keller), cette commission a rendu ses conclusions et proposé ses recommandations. Les nombreuses auditions menées ont permis d’établir le constat d’une fracture très importante avec des joueuses cadres et mis en lumière un décalage avec les exigences du très haut niveau. Cette fracture a atteint un point de non-retour qui nuit aux intérêts de la sélection. »
On ne connaît pas encore le remplaçant de Corinne Diacre
Pour l’heure, aucune annonce n’a été faite concernant le remplaçant de Corinne Diacre. La Fédération a précisé que « Philippe Diallo avait demandé à la commission d’auditionner, dans les plus brefs délais, les candidats au poste de sélectionneur et de lui formuler ses recommandations. » Parmi les profils étudiés, on retrouve Sonia Bompastor, Patrice Lair, Sandrine Soubeyrand, Hervé Renard ou encore Gérard Prêcheur qui serait le mieux placé.
Le temps presse pour le groupe France. Il vient de perdre sa patronne, à seulement cinq mois de la Coupe du monde. Le prochain rassemblement est prévu au mois d’avril. Les Tricolores disputeront deux rencontres amicales contre la Colombie (le 7), et le Canada (le 11).
Le Comex de la FFF critique les frondeuses
À l’origine du départ de Corinne Diacre, il y a eu la fronde de plusieurs cadres des Bleues. Wendie Renard a été la première à se retirer de la sélection pour mettre la pression sur les dirigeants. Marie-Antoinette Katoto, Kadidiatou Diani et Perle Morroni ont suivi leur capitaine dans la foulée.
L’institution française a écouté le message envoyé par les joueuses. Mais elle n’a guère apprécié la méthode, et elle l’a fait savoir. « Le Comex a par ailleurs constaté que la manière utilisée par les joueuses pour exprimer leurs critiques n’était plus acceptable dans l’avenir. Et compte proposer dans la gouvernance de l’Équipe de France féminine une mission complémentaire entre le Comex et le sélectionneur. »
Mickaël Duché
Photo © FFF féminines