Griedge Mbock (France) : « Quand je la vois comme ça, je me dis qu’on peut aller loin »

La capitaine de l’équipe de France Griedge Mbock n’a pas encore joué dans l’Euro 2025. Elle était en conférence de presse ce 14 juillet, aux côtés de Thiniba Samoura. Elle souligne notamment l’attitude de Marie-Antoinette Katoto.

Nous ne vous avons pas encore vu jouer dans cet Euro, comment vous sentez-vous ?

Forcément, c’était un début de compétition particulier puisque je n’ai pas pu prendre part aux matchs. Malgré tout, j’ai pu rester auprès du groupe durant toute la phase de groupe, échanger avec elles, jouer mon rôle de capitaine.

Vous étiez revenue à l’entraînement puis vous avez de nouveau arrêté, était-ce une rechute ?

J’avais eu une gêne au mollet lors d’un entraînement à Clairefontaine. Effectivement, j’avais repris l’entraînement, mais j’avais ressenti une gêne et on a préféré prendre le temps, pour revenir sans rien sentir du tout. C’était de la précaution et voilà, aujourd’hui, le plus important est que je sois là et que je me sente bien.

Thomas Sammut a été d’un bon soutien psychologique dans ce passage ?

Nous avons eu des échanges, nous en avons aussi quand je ne suis pas blessée. Il m’a aussi rappelé que mon rôle de capitaine était important, qu’il fallait rester auprès du groupe, transmettre mon énergie, même si je n’étais pas sur le terrain physiquement.

Quel est votre regard extérieur donc, sur cette phase de poules de l’équipe de France ?

Elles ont un peu joué avec mon cœur parfois. Mais c’étaient des matchs très plaisants. Sur le banc, j’ai pris du plaisir à les voir jouer et à les voir prendre du plaisir aussi. C’était un groupe assez relevé et malgré cela, elles ont fait le job. J’ai essayé de les accompagner au mieux. Thiniba a bien pallié à mon absence, Maëlle, Alice aussi ont fait le travail et méritent totalement leur sélection. Elles ont rempli la mission parfaitement jusqu’à maintenant.

Comment avez-vous senti Thiniba Samoura pour ses premiers pas dans le grand bain ?

Comme à son habitude, très sereine. Libérée aussi, parce qu’elle a montré énormément de qualités, l’une d’entre elles étant la projection vers l’avant. On a vu pas mal de percées. Elle a énormément de potentiel. Son avenir est beau et elle apprend vite, avec l’envie d’apprendre, ce qui est le plus important. Malgré cela, elle a de l’expérience au niveau européen. Elle fait ses matchs, avec beaucoup d’agressivité aussi, ce qui est important à ce poste.

Est-ce que ce pépin physique est lié au mental aussi ?

Je ne pense pas que ce soit lié à quelque chose qui vienne de la tête, car je me sentais bien, j’ai la confiance du coach et de mes coéquipières. Tout allait bien. Ce sont des choses qui arrivent, malheureusement. Il faut arriver à prendre du recul.

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Un débat était prévu entre joueuses concernant le port du brassard arc-en-ciel, qu’avez-vous décidé ?

Hier on jouait, donc c’était compliqué de se réunir. Maintenant, vous avez vu notre groupe, on a un groupe qui représente toutes les causes possibles, qui est multiculturel, multireligieux, qui représente des orientations sexuelles différentes, je pense que ce n’est pas forcément un brassard qui va définir les causes qu’on veut défendre. Je pense que le brassard avec le mot respect représente l’ensemble des causes qu’on veut défendre.

Vous le considérez comme restrictif ce brassard arc en ciel ?

De mon point de vue, oui parce que, pour moi, mettre en avant une seule cause serait aussi exclure potentiellement les autres. Je pense qu’à travers notre diversité, on ne peut pas mettre en avant qu’une seule cause, car il y en a beaucoup à défendre.

Un mot peut-être sur Marie (Katoto) dont l’attitude sur les buts hier est symbolique sans doute de cet esprit de groupe ? Avez-vous déjà vu Marie comme ça ?

À titre, personnel, quand je la vois comme ça, je me dis qu’on peut aller loin. Elle est libérée, en confiance, elle se sent bien. Je l’avais déjà vue comme cela quand je jouais contre le PSG, quand j’étais encore à Lyon. Je sentais une rage en elle, c’est là que j’ai connue la meilleure. On a vu Delphine avoir la même rage quand elle a marqué.

Photo ©Antoine Andreani/Footeuses

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