Laurent Bonadei (France) : « C’est vraiment un très beau championnat d’Europe »

Le sélectionneur français Laurent Bonadei était en conférence de presse à la veille du match France-Allemagne, ce 18 juillet. Extraits.

Si on regarde les statistiques, l’équipe de France est celle qui réalise le plus d’attaques depuis les ailes, qu’est-ce que cela veut dire de votre plan de jeu ?

« Effectivement, bon, il ne faut pas trop dévoiler les datas parce que peut-être que demain on attaquera dans l’axe… Oui, je prône un jeu basé sur l’animation offensive, on essaye de mettre en place des automatismes pour créer des décalages, poser des problèmes à l’adversaire. Pour gagner un match, il faut marquer. Marquer des buts reste l’objectif numéro un, et puis après, il faut avoir un équilibre pour marquer toujours un but de plus que l’adversaire, c’est ma philosophie. »

Avez-vous décidé de finalement travailler les tirs au but ?

« Nous les avions beaucoup travaillé en 2023. Là, j’ai préféré ne pas trop prendre la tête des joueuses avec ça parce qu’on ne sait pas comment peut se passer un match. Hier (Suède-Angleterre), on a vu, en fin de compte, des joueuses qui étaient sous pression. Ce n’est pas du tout la même chose de les frapper à l’entraînement. Je suis persuadé que beaucoup de joueuses qui, hier, ont eu cette pression du résultat, peuvent marquer dix penalties sur dix à l’entraînement. C’est quelque chose de très particulier de s’entraîner aux penalties, c’est très difficile, voire impossible de recréer le contexte d’une séance de tirs au but. »

À lire aussi : L’entraînement de rêve, un moment unique pour des footballeuses en herbe, grâce à la FFF et au Crédit Agricole

Vous avez encaissé au moins un but à chaque match dans cet Euro, après une belle série sans encaisser de buts. Le retour de Griedge vous rassure en ce sens ?

« C’est vrai que sur la Ligue des nations, nous avons eu une belle série de clean-sheets, ce qui est toujours intéressant, surtout quand on prône un jeu offensif comme moi. C’est toujours la difficulté de réussir à trouver le bon équilibre entre attaquer beaucoup, marquer des buts et ne pas en encaisser. Pour attaquer, il faut aussi parfois se mettre en situation de déséquilibre.

Là, on est au championnat d’Europe, et le niveau s’élève. (…) Je ne crois pas qu’il y ait eu, depuis le début de cet Euro, un 0-0. C’est bien, parce que ça veut dire que toutes les équipes essayent de produire du jeu, et de montrer que le football féminin est un sport qui offre du spectacle, et qui est attractif. Tous les stades sont pleins. C’est vraiment un très beau championnat d’Europe. »

Quelle est la clé pour passer ce quart ?

« Je dirais que le rapport de force est un petit peu équilibré par rapport aux différentes confrontations qu’il y a pu avoir lors des années précédentes. C’est le football féminin qui progresse. L’équipe de France qui progresse. Il va y avoir un enjeu tactique aussi, certainement que pour le coach adverse, pour gérer l’absence de deux joueuses dans son couloir droit. Il devra peut-être modifier un peu sa tactique, alors qu’il est lui-même très ancré sur un système bien rodé. On verra au début du match, nous, on doit être focalisé sur notre jeu, sur nos principes, sur notre projet de jeu. Sur la façon d’être le plus détendu possible pour jouer notre football. »

Propos recueillis par Jérôme Flury

Photo ©Antoine Andreani

Articles similaires

Les plus lus

Ads Blocker Image Powered by Code Help Pro

Bloqueur de pub détécté

Nous avons détecté que vous utilisez des extensions pour bloquer les publicités. Veuillez nous soutenir en désactivant ce bloqueur de publicités.

Footeuses
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.