L’attaquante américaine Alex Morgan a accordé une longue interview ce lundi à la FIFA dans laquelle elle parle de son niveau actuel, de la sacralité des JO et de la première rencontre qui attend les États-Unis face à la Suède ce mercredi.
À 32 ans et alors qu’elle a eu un enfant en mai 2020, Alex Morgan va vivre à Tokyo ses troisièmes Jeux après ceux remportés à Londres en 2012 et la désillusion de 2016 à Rio (défaite en quarts de finale contre la Suède). Dans un entretien fleuve publié sur le site de la FIFA ce lundi, l’attaquante star des États-Unis a assuré être au sommet de sa forme : « Je me sens plus forte physiquement et plus affûtée qu’avant ma grossesse. C’est étrange et c’est aussi difficile à expliquer car je n’ai pas le sentiment d’en faire davantage à l’entraînement ou pendant les séances de musculation. Mais je sais que mon corps a changé… en mieux ».
« C’est un événement qui dépasse largement une équipe ou même un sport. »
La buteuse d’Orlando Pride n’a pas caché son excitation à deux jours de l’entame de la compétition : « Les Jeux Olympiques me sont particulièrement chers. C’est un événement qui dépasse largement une équipe ou même un sport. Avec ce que représente Londres 2012 pour moi à titre personnel, je garderai toujours un souvenir ému de cette édition. J’ai vraiment hâte de retrouver les Jeux Olympiques ».
La Suède en trouble-fête
Si Alex Morgan a un palmarès long comme le bras (deux Coupes du Monde, une médaille d’or aux JO, une Ligue des championnes…) la blessure provoquée par l’élimination en quarts de finale des Jeux de Rio contre la Suède n’en demeure pas moins vivace.
« Nous croisons toujours la route des Suédoises dans les grandes compétitions et, en plus, elles jouent toujours bien contre nous. »
« C’était très dur à vivre, d’autant que nous savions que c’était le plus mauvais résultat de l’histoire de la sélection américaine, confirme-t-elle. Nous croisons toujours la route des Suédoises dans les grandes compétitions et, en plus, elles jouent toujours bien contre nous. Elles nous avaient battues au premier tour en 2011 puis en quarts de finale en 2016. » L’ancienne joueuse de l’OL attend donc avec impatience de se « mesurer à nouveau à un adversaire aussi coriace.«
L’égalité des sexes dans un coin de la tête
Pour elle, l’importance de l’évènement ne se limite pas aux terrains de football et au seul aspect sportif. Il revêt un caractère social et politique dont l’exposition peut apparaître comme une aubaine pour la sélection américaine qui s’efforce depuis plusieurs années maintenant à combattre les inégalités. « Je veux me servir de ma notoriété pour faire passer des messages, sur l’égalité des sexes, par exemple. J’aimerais aussi que ma famille soit fière de moi ».
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Photo © FIFA