Clarisse Le Bihan a fait son apparition dans le jeu FIFA 23 mercredi, en même temps que la NWSL et son équipe d’Angel City. Pour Footeuses, l’internationale française nous raconte son rapport au jeu vidéo ainsi que l’importance pour le football féminin d’avoir ses propres modes développés par EA Sports.
Quel a été votre premier FIFA ?
« Oh alors là c’est dur… Franchement, je ne serais pas dire exactement mais j’ai déjà eu le jeu et ça remonte à quand j’étais petite. J’avais tendance à souvent jouer avec le Real Madrid ou avec l’équipe de France. »
Avez-vous essayé les modes féminines lancés par EA Sports ces derniers temps ?
Honnêtement je les ai vus et beaucoup de gens dans mon entourage ont joué avec. Je suis pas une grande joueuse de playstation donc je n’ai pas eu l’occasion de le faire. Mais j’ai pas mal de proches qui l’ont fait et c’est marrant quand ils envoient les ralentis. C’est assez sympa.
Qu’est-ce que cela représente pour vous de voir l’équipe de France féminine, la D1 Arkema ou la NWSL dans FIFA 23 ?
C’est un privilège d’être dans ce jeu et une grande fierté de voir les équipes féminines arriver, que ce soit les équipes nationales ou les Championnats. C’est un grand pas de la part d’EA Sports dans le développement du foot féminin. Je pense qu’il y a plein d’impacts positifs pour ça. Ça permet aux jeunes générations de s’identifier à des joueuses et de faire découvrir des Championnats, des joueuses ou des sélections. Je trouve ça énorme.
À lire aussi : Les notes des 10 meilleures joueuses de NWSL sur FIFA 23
Ça permet de mettre des visages sur des noms pour la plupart des gens qui ne regardent pas forcément les matches. C’est une exposition énorme pour les joueuses et les Championnats. Surtout pour les futures générations, elles vont pouvoir voir l’évolution et les caractéristiques de certaines joueuses.
Alors que votre génération n’a jamais pu en bénéficier…
Non ça n’a jamais été une possibilité pour nous à l’époque, ne serait-ce que d’imaginer un jeu avec des joueuses de foot. C’est vraiment top et j’aurais adoré jouer à ça, avec mes joueuses préférées et l’équipe de France.
Sur les premières images que j’ai pu voir, au niveau du réalisme du graphisme des joueuses et des équipements, je trouve que c’est incroyable ce qu’ils ont fait. Et j’ai hâte d’y jouer. J’aurais adoré avoir ça quand j’étais petite.
Et maintenant que c’est possible, avec quelle équipe avez-vous envie de jouer ?
Avec mon équipe, avec Angel City forcément (rires). J’ai envie d’aller gagner le Championnat par exemple (rires). Et avec l’équipe de France aussi bien-sûr.
Est-ce que vous en parlez entre coéquipières à Angel City?
Pour l’instant on ne parle pas trop des notes. On est dans l’euphorie de ce qui arrive. On commente les graphismes qui sont sortis sur les réseaux, les clubs. Donc on est plus dans la joie que dans le vif du sujet à se dire « ah toi tu as 80 moi j’ai eu tant… ».
Quand les visuels sont sortis, tout les clubs ont communiqué en même temps. On a vu les plaquettes des équipes donc on a regardé un peu les autres clubs et telle ou telle joueuse. J’ai trouvé ça bluffant et top. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi bien fait, honnêtement.
Vous avez 76, qu’est-ce que vous en pensez ?
76 ? ah je savais pas. Ça pique (rires), j’espérais rentrer dans les 80 quand même. Je pense que c’est ma note de vitesse qui fait tout chuter (rires). Je n’ai pas été en sélection depuis longtemps et je n’ai pas des stats énormes donc c’est compréhensible. Tant pis, je ferais mieux l’année prochaine.
Propos recueillis par Mickaël Duché
Photo © Angel City