Situation déplorable ce week-end à Nîmes : au cours d’un match de catégorie U15, des propos sexistes ont été prononcés par des jeunes et la situation a dégénéré, un père étant blessé par un jet de pierres. Au-delà de cette incident, le club de football féminin de Nîmes demande des solutions pour jouer convenablement.
« On est le seul club féminin de Nîmes avec 160 licenciées uniquement des femmes et des filles. Il nous faut un lieu pour nous, pour jouer au foot, pour ne pas avoir cette sensation de déranger là ou on est. » Béatrice Kaboré, dans ces propos rapportés par Ici Gard Lozère, ne décolérait pas dimanche, après les incidents survenus la veille.
Une situation compliquée pour le club
La joueuse est ambassadrice du Foot Féminin Nîmes Métropole Gard. Elle explique la difficulté qu’ont les équipes du club à trouver un endroit où jouer ses matchs. Samedi, l’équipe U15 était pour la première fois en action sur le synthétique du stade Marcel-Rouvière. Au cours de cette rencontre, qui les opposait aux joueuses de la Jeune Entente Toulousaine (JET), des propos sexistes ont été proférés par des adolescents. Des spectateurs leur ont répondu et très vite, la situation a dégénéré avec des jets de pierre.
L’entraineur de l’équipe visiteuse, Jean-Claude Couailles, n’a rien trouvé à redire sur l’accueil du club nîmois. C’est bien l’attitude de ces jeunes de passage qui est dénoncée par les observateurs. Le problème plus profond est celui des infrastructures dédiées à la pratique du football féminin à Nîmes. Ancien pensionnaire de D2, le club lutte depuis plusieurs saisons dans un contexte parfois très complexe. L’équipe première du Foot Féminin Nîmes Métropole Gard est actuellement 11e de D3. Concernant les U15, elles ont gagné leur match 3-0 et se rapprochent du titre.
Jérôme Flury
Photo d’illustration