Miraildes Maciel Mota s’est fait un nom, ou plutôt un surnom, en écrasant de nombreux records de longévité dans le football. Elle est toujours titulaire au Paris Saint-Germain et espère prendre part aux Jeux Olympiques l’an prochain, une compétition qu’elle n’a jamais manqué.
Quarante-deux ans. La célébrité de Formiga est notamment due à une longévité hors du commun. Titulaire cette saison encore avec le PSG, qui rêve de remporter le championnat de France, la milieu de terrain est inépuisable. Sept participations à des Coupes du monde, devenant l’été dernier la joueuse la plus âgée à évoluer dans un mondial, six participations à des Jeux Olympiques… Un parcours unique.
So Foot est revenu dans un entretien avec la star brésilienne sur la carrière exceptionnelle de « la fourmi ». A ses débuts, la jeune Miraildes Maciel Mota courait partout et n’était pas très grande… Il n’en fallait pas plus pour qu’elle reçoive un surnom. « Du coup, un vieux supporter m’a surnommée « Formiga ». Au départ, ça ne m’a pas trop plu, mais maintenant, je l’aime bien. » La joueuse d’1,62 m pour 55 kilos est pourtant un véritable colosse de son sport.
Après avoir débuté du côté de Sao Paulo au début des années 1990 et enchaîné plusieurs clubs brésiliens, Formiga s’envole pour l’Europe. Elle dispute une saison à Rösengard avant de partir aux Etats-Unis. « Quand j’ai quitté le Brésil pour aller à Malmö, en 2004, c’était un rêve devenu réalité pour ma mère. Et pour moi aussi, parce que j’avais l’opportunité de montrer mon football à l’étranger », développe la joueuse pour So Foot.
Une joueuse formigable
La milieu de terrain avait alors déjà participé à plusieurs compétitions internationales. Au cours de l’ensemble de sa carrière, Formiga a pris part à 24 matchs en phase finale de Coupe du monde, inscrivant deux buts. Elle n’a malheureusement jamais remporté l’épreuve, devant se contenter de l’argent en 2007 face à l’Allemagne de Nadine Angerer et du bronze en 1999.
Formiga est une joueuse de records et se distingue par certains faits inédits. Ainsi, aucune édition du tournoi olympique féminin de football ne s’est déroulée sans elle, puisque cette discipline a été introduite en 1996 aux JO. Elle ne l’a jamais remportée non plus mais a obtenu deux médailles d’argent dans l’épreuve, en 2004 puis 2008. Et rêve désormais de se rendre au Japon, même si la compétition a été reportée à juillet 2021 : « Mon objectif est d’être à Tokyo l’année prochaine, je continue à m’entraîner et à me consacrer au football comme je l’ai fait pendant toutes ces années et à travailler comme si les Jeux Olympiques avaient été cette année. Évidemment, cela ne dépend pas seulement de moi, mais je fais tout pour être là et je pense que j’ai de bonnes chances. »
J’espère qu’elle aura une statue
-Olivier Echouafni
De bonnes chances, car cette année encore, Formiga est bien présente et titulaire avec son club. L’inépuisable milieu de terrain vient d’inscrire son premier but en D1 féminine cette saison, lors du carton infligé par le PSG à l’OM. Et son entraîneur, Olivier Echouafni, ne tarit pas d’éloges à son sujet : « C’est une légende planétaire, il n’y a pas de mots pour la décrire ». L’ancien joueur va plus loin : « Quand elle arrêtera, j’espère qu’elle aura une statue, à Paris ou ailleurs, car c’est une icône. » Un jour peut-être. Mais plus tard. Toujours plus tard avec Formiga.
Jérôme Flury
Photo de Une : Laura Pestel