Remplacée à la mi-temps face à Dijon le week-end dernier (3-1), Sandy Baltimore est restée sur le banc ce jeudi malgré les difficultés du PSG féminin à trouver la faille face à Chelsea (1-0) en Ligue des champions. La situation de l’internationale française interroge.
Gérard Prêcheur le reconnait sans détour : Sandy Baltimore n’a pas le niveau attendu pour lui permettre d’avoir du temps de jeu au PSG féminin. Un constat fait par le technicien français depuis son arrivée à la tête du club de la capitale l’été dernier. Résultat : la jeune internationale française (19 sélections), élue meilleure espoir de la D1 Arkema en 2021, ne fait pas partie de ses plans et doit désormais endosser le rôle de remplaçante.
« Quand je suis arrivé au PSG féminin, on a bien discuté avec elle. Et quand j’ai analysé la saison dernière, elle était en difficulté. Elle a fait une très mauvaise fin de saison, certainement pour des raisons peut-être particulières » a expliqué l’entraîneur parisien en conférence de presse.
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Le positionnement de Baltimore, sujet de la discorde
Les « raisons particulières » de sa mauvaise fin de saison l’an passé évoquées par Gérard Prêcheur sont très vraisemblablement les remous de l’affaire Hamraoui dans le vestiaire parisien. Et son altercation avec cette dernière en avril dernier. À partir de cette épisode, les prestations de l’attaquante ont été moins tranches. À l’image de son équipe et des turbulences qu’elle a traversée à cette époque.
Mais, selon Gérard Prêcheur, Sandy Baltimore manque toujours de confiance malgré le renouvellement du staff technique cet été et le nouveau départ pris par le PSG féminin. Ils estiment qu’elle n’a pas retrouvé « sa percussion sur son côté gauche ». Puisque les attentes de l’ancien entraîneur de l’OL (2014-2017) ne sont pas arrivées, il a profité de la trêve internationale de septembre, où elle n’a pas été convoquée, pour travailler spécifiquement sur un nouveau rôle dans le collectif parisien. Une place sur le côte droit de l’attaque parisienne « pour qu’elle puisse effectivement rentrer sur son pied gauche, venir apporter de la présence dans l’axe, parce que c’est ce qui nous manque tout de même ( en l’absence de Marie-Antoinette Katoto, ndlr). Car on n’a pas une avant-centre de métier. »
Liée au PSG féminin jusqu’en 2024
Mais la joueuse de 22 ans n’a pas accroché à ce nouveau poste. Elle a même signifié au staff qu’elle ne souhaite pas évoluer dans ce nouveau rôle. Ce qui explique son peu de temps de jeu lors des derniers matches du PSG. Car à son poste habituel, côté gauche, elle est en concurrence avec Lieke Martens, Ramona Bachmann et Laurina Fazer. Et pour son coach, elle n’est pas en pôle position sur ce poste d’attaquante gauche. Un dossier qui pourrait rapidement devenir épineux pour le club parisien qui a prolongé son ailière en avril dernier jusqu’en juin 2024.
Formée au PSG, Sandy Baltimore a disputé 79 matches de D1 féminine sous les couleurs parisiennes depuis ses débuts avec le groupe professionnel en 2016.
Clément Gauvin
Photo © PSG féminines