Alors que la loi sur le sport a été adoptée par le Sénat, ce mercredi 19 janvier, les sénateurs ont refusé de voter l’obligation d’une parité entre les hommes et les femmes dans les instances des fédérations à partir de 2024.
Le Sénat a adopté, ce mercredi 19 janvier, la proposition de loi « Sport » portée par le groupe LREM. Allongement de la durée des contrats professionnels, nouvelles sanctions pour les supporters, lutte contre les violences sexuelles ou encore accès élargi aux équipements sportifs scolaires, le texte vise à démocratiser le sport. Pourtant la version adoptée par les sénateurs exclut la parité dans les instances des fédérations sportives à partir de 2024. « Je regrette vivement que le Sénat n’ait pas voté la parité dans les instances dirigeantes des fédérations. Cette conviction, nous continuerons de la porter dans la suite de nos travaux. Jusqu’au bout » a réagi Roxana Maracineanu, la ministre des Sports.
Pas de parité en 2024
Sur France Bleu, le sénateur de l’Isère, Michel Savin (membre des Républicains) a justifié la volonté de la chambre haute du Parlement français de ne pas précipiter l’obligation de la parité dans toutes les fédérations sportives.
« Le Sénat est tout à fait favorable à aller vers la parité, mais après, il faut prendre en compte la situation des fédérations. En revanche, on a proposé effectivement de décaler cet objectif pour certaines fédérations avec un premier palier important en 2024, avec un objectif de 40% de chaque sexe, puis la parité en 2028.
Il faut prendre en compte la spécificité de ces fédérations, certaines ont aujourd’hui moins de 15% de licenciés – femmes ou hommes – donc passer à la parité en deux ans, ce n’est pas réaliste. Ces phénomènes sont liés à l’histoire de ces sports, à leur pratique, qui fait qu’il y a une très grande différence entre le nombre de licenciés féminins et masculins. Le gouvernement veut aller très vite, trop vite » explique le sénateur.
La proposition de loi devra faire l’objet d’un accord entre députés et sénateurs mi-février pour pouvoir voir le jour.
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Photo © Roxana Maracineanu