La France féminine a gagné l’édition 2023 du Tournoi de France mais pas son dernier match contre la Norvège ce 21 février (0-0). Pire même, Sandie Toletti et Sandy Baltimore sont sorties sur blessure et les Bleues n’ont jamais complètement pris le match à leur compte.
Tout avait pourtant plutôt bien commencé devant 11 400 spectateurs ce mardi ! La plus grosse occasion du début de match, après un sauvetage d’Estelle Cascarino dans la surface française (3e) était pour sa sœur Delphine. Cette dernière se retrouvait très proche de mettre la balle au fond alors que la gardienne avait relâché une lourde frappe de Dali, après une bonne combinaison aux abords de la surface (6e).
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Après des premières minutes plutôt à l’avantage des Bleues, poussées par un public très chaud, c’est la Norvège qui a curieusement commencé à porter le danger. Très rigoureuses et appliquées, les Norvégiennes montaient en bloc et pressaient haut. Les Françaises perdaient beaucoup de ballons dans leur moitié de terrain. Le pire étant lorsque Wendie Renard se ratait face à Saevik près du rond central. Il fallait un double retour défensif précieux de Lakrar et Bilbault pour stopper cette attaque.
Les joueuses de Corinne Diacre tentaient trop de transmissions en profondeur, avec pour envie de profiter de la vitesse des attaquantes, mais sans surprendre la défense. Cela aurait pu marcher tout de même, sur un double contact favorable à Diani, qui provoquait bien et servait Dali, reprise in extremis (26e). Les Bleues négociaient mal certaines séquences comme un 4 contre 4 qui ne faisait pas mouche.
La Norvège trouve deux fois les montants avant la mi-temps
Mais le bloc jouait plus haut au fil des minutes et les locales gagnaient des corners. Dans un stade toujours aussi bouillant, Cascarino ou Diani dynamitaient les ailes… mais il manquait quelqu’un dans la surface. Alors Baltimore s’essayait au tir enroulé, que la gardienne repoussait un peu difficilement en corner (36e). Malheureusement, un coup dur survenait juste après. Julie Thibaud remplaçait Baltimore dès la 40e. La jeune Bleue était strappée sur la cuisse.
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Et soudain, alors que la mi-temps approchait, la Norvège se procurait deux énormes occasions coup sur coup. D’abord un tir de loin qui fracassait le poteau droit de Peyraud-Magnin, puis une tentative qui retombait sur la barre !
La deuxième période était assez ouverte mais commençait avec une occasion d’entrée pour la Norvège. Corinne Diacre ajustait à plusieurs reprises son onze. Contrainte par une sérieuse blessure de Toletti, remplacée par Feller. Ou aussi par choix, lorsqu’elle sortait Périsset et mettait à sa place… Lindsey Thomas !
De nombreux ajustements tactiques… mais un manque devant
Au manque criant de présence dans la surface, il fallait ajouter des ajustements tactiques nombreux, comme lorsque Dali est redescendue d’un cran au milieu. La France a eu la possession mais peu de grosses occasions. Sarr et Geyoro rentraient aussi pour les dix dernières minutes. Mais jamais les Bleues ne sont parvenues à bien enchaîner les séquences de passes.
Sur une bonne remise, Kenza Dali faisait passer un frisson, son tir étant contré (82e). Cette frappe avait le mérite de réveiller un public qui s’était un peu assoupi. Et au moins les locales terminaient en étant plus présentes dans la zone de vérité. La Norvège tentant seulement quelques contres, rapidement étouffés. Les Bleues ont passé l’examen physique offert par cette sélection de Norvège mais n’ont pas pu offrir de but au public angevin qui n’attendait que cela.
La sélectionneure ne s’en cache pas, elle aime les joueuses polyvalentes. Mais à force de multiplier les tests, a-t-elle pu tirer beaucoup d’enseignements de ce Tournoi disputé en l’absence de plusieurs blessées longue durée ?
Jérôme Flury
Photo © Nathalie Querouil – Footeuses