La coupe du monde féminine 2023 commence dans un mois, le 20 juillet. Et difficile d’en dégager un favori absolu, même si le double tenant du titre américain s’avance confiant.
« Cet été, sur la Fox, ce sera les États-Unis contre le reste du monde. » La chaîne télévisée Fox n’a pas fait dans le subtil avec une superbe bande-annonce qui laisse comprendre que le monde entier va tout tenter pour déjouer le projet des Américaines. L’idée de Mégan Rapinoe et sa bande ? Devenir le premier pays à conserver son titre mondial lors de trois éditions d’affilée.
This summer on FOX, it’s the USA vs The World as the @USWNT goes for a three-peat in the @FIFAWWC 🏆🇺🇸 pic.twitter.com/Jr2NXQV453
— FOX Soccer (@FOXSoccer) June 9, 2023
Il est évident que le numéro 1 mondial sera l’un des favoris logiques. Mais attention. Si l’équipe reste pour le moment sur huit victoires de rang, les meilleures nations mondiales comblent peu à peu leur retard. Même les superstars comme Alex Morgan et compagnie ont de plus en plus de mal à s’imposer. Lors de la dernière She Believes Cup, elles ont fait 3/3, sans être écrasantes de domination (1-0 contre le Japon, 2-1 contre le Brésil, 2-0 contre le Canada). Le vivier de talents reste inépuisable, malgré le forfait de la capitaine Becky Sauerbrunn. Mais le dernier automne a prouvé que tout n’est pas encore fait pour les Américaines.
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En octobre-novembre 2022, les numéros 1 mondiales ont en effet perdu trois fois de suite, contre l’Angleterre (2-1), l’Espagne (2-0) et l’Allemagne (2-1). Une rareté dans leur histoire et un rappel utile que ce mondial pourrait être ouvert.
Les Anglaises justement, sont de sérieuses prétendantes. Demi-finaliste des deux dernières éditions, l’Angleterre a surtout rayonné lors de l’Euro 2022 et a réalisé une série de 30 matchs sans défaites ! Certes, la sélection guidée par Sarina Wiegman va souffrir de l’absence de joueuses majeures (Beth Mead, Leah Williamson), mais l’Angleterre semble avoir une génération dorée actuellement. Très offensif, mais également solide derrière, le numéro 4 à la Fifa peut clairement y croire.
L’Allemagne et l’Australie en outsiders
De toute manière, avec les États-Unis, les nations européennes seront vraisemblablement celles à suivre le plus attentivement. Parmi elles, l’Allemagne. La nation a l’expérience de son côté, une place de finaliste du dernier Euro et Alexandra Popp. L’attaquante n’est pas le seul atout offensif de sa sélection, mais elle est à part.
Une surprise pourrait venir de l’un des hôtes, l’Australie. Bien que 10e ‘seulement’ à la FIFA, la sélection, guidée par l’une des meilleures attaquantes du monde, Sam Kerr, a ramené de beaux résultats ces derniers mois. Des victoires contre le Danemark, la Suède (4-0!), l’Espagne et surtout l’Angleterre, qui laissent présager que l’équipe pourrait enfin atteindre pour la première fois les demi-finales.
Des sélections européennes dans le doute ?
Mais retour en Europe avec la Suède, qui sur le papier, fait partie du gratin mondial. 3e à la Fifa, finaliste des JO, demi-finaliste du dernier Euro, la Suède arrive avec une génération qui joue sans doute sa dernière grande compétition. Il y a du talent à chaque ligne, mais les dernières prestations sont inabouties. Après, entre les matchs amicaux et la compétition, il y a une grande différence…
L’Espagne, aussi, après une période de doute, a retrouvé ses cadres. Dont Alexia Putellas, terriblement frustrée de n’avoir pas participé à l’Euro l’an dernier. L’aura de celle qui est redevenue championne d’Europe avec Barcelone cet été n’est pas à négliger. C’est l’une des sélections qui a donné le plus de fil à retordre l’été dernier à l’Angleterre. L’Espagne ira loin, sans doute, si le collectif retrouve sa cohésion.
Et la France dans tout cela ? Son équipe sera belle et Hervé Renard semble jusque là être l’homme de la situation. Mais le contexte, avec un changement de sélectionneur quelques mois avant le tournoi, reste particulier. Et les absentes (Delphine Cascarino, Marie-Antoinette Katoto) nombreuses. L’équipe a des atouts mais aller au bout, pour cette sélection qui n’a jamais fait mieux que 4e (2011), sera compliqué.
Enfin, le Canada, champion olympique en titre, les Pays-Bas, derniers finalistes en Coupe du monde, et le Brésil, meilleure équipe d’Amérique du Sud, seront aussi à surveiller.
Les pronos de la rédaction :
★★★★★
★★★★ États-Unis, Angleterre
★★★ Allemagne, Australie
★★ Suède, France, Espagne
★ Canada, Pays-Bas, Brésil
Jérôme Flury