Porté par Ada Hegerberg (deux buts) et Daniëlle van de Donk (deux passes), l’OL féminin a soulevé sa dixième Coupe de France féminine, ce samedi, en battant le PSG (2-1).
L’OL a récupéré toutes ses ceintures de championnes. L’année dernière, sa saison de la reconquête s’était soldée par un sacre en D1 féminine et un autre en Ligue des champions. Les deux trophées les plus convoités. Mais les joueuses de Sonia Bompastor avaient laissé échapper la Coupe de France au profit de Paris qui les avait surclassées en huitièmes (0-3). Elles ont pris leur revanche ce samedi (2-1), dans un stade de la Source d’Orléans moins rempli que prévu (6127 spectateurs), remportant la dixième Coupe de France de l’histoire du club.
« Si vous enlevez Haaland et De Bruyne à Manchester City, ce n’est pas la même équipe », s’était justifié avant l’heure Gérard Prêcheur. Orphelin de Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani ce samedi, l’entraîneur parisien semblait avoir anticipé les raisons de la défaite, dès l’avant match. Ses deux stars sont forfaits jusqu’à la fin de la saison, même si celui de Katoto est connu depuis l’Euro. Et l’OL s’avançait ainsi en grandissime favori de cette première finale du mois de mai. La deuxième interviendra le dimanche 21, en D1.
Ada Hegerberg foudroie le PSG féminin
À Lyon, la buteuse vedette Ada Hegerberg était bien présente. Et elle a voulu appuyer les paroles prophétiques de Prêcheur. La Norvégienne a signé un doublé foudroyant (12e, 23e) sur deux passes de Daniëlle van de Donk. Mais aussi sur deux grossières erreurs de la défense parisienne. La première est à mettre au discrédit de Sandy Baltimore, la seule rescapée du trio d’attaque qui avait porté le PSG sur le toit de France. La Titi a eu l’idée farfelue de tenter un petit pont dans sa moitié de terrain, en revenant vers son camp. Forcément, elle a poussé trop loin le ballon qui a atterri dans les pieds de Hegerberg. La Ballon d’Or 2018 allait sanctionner d’une frappe du gauche rasante et puissante, laissant Constance Picaud impuissante.
La deuxième bourde est venue d’Ashley Lawrence, qui s’est fendue d’une remise coupable, directement dans l’axe. Van de donk s’est retrouvée en position de servir Hegerberg sur un plateau, à la limite du hors jeu. Ce qu’elle a fait. Et sa buteuse a une nouvelle fois ajusté la gardienne parisienne d’un plat du pied ultra-bien placé. Les Fenottes auraient pu tuer le match dans la foulée (25e). Mais Lindsey Horan a frappé la barre sur un nouveau caviar de Van de Donk.
Amalie Vangsgaard remplacée à la 32e minute
Ramona Bachmann et ses coéquipières étaient toujours en vie. Miraculées, elles ont réduit l’écart sur un penalty obtenu par Lawrence, qui avait à coeur de se rattraper, à la suite d’un accrochage évitable de Selma Bacha. La Suissesse a transformé l’offrande (35e). Gérard Prêcheur a passé une bonne partie de la première demi-heure à rouspéter sur son avant-centre de fortune, Amalie Vangsgaard. L’attaquante danoise de 26 ans n’a pas connu le même début de match que son homologue lyonnaise. Elle a carrément été remplacée poste pour poste par Laurina Fazer, dès la 32e minute. Choix payant car le club de la capitale a relancé le suspense quatre minutes plus tard.
L’OL féminin termine la rencontre à dix
Le coach français a changé toute son attaque au retour des vestiaires. Il a lancé Lieke Martens et Manssita Traoré à la place des très décevantes Sandy Baltimore et Jackie Groenen. Traoré aurait pu obtenir un penalty (64e) sur un tacle glissé litigieux de Van de Donk. Mais Alexandra Collin n’a pas bronché. Pour le reste, Lyon s’est procuré les principales occasions. Sara Däbritz a été rattrapée de justesse par Kheira Hamraoui (72e) et Delphine Cascarino a raté sa reprise de volée (80e).
En toute fin de match, le club rhodanien s’est retrouvé en infériorité numérique après l’expulsion de Damaris Egurrola (86e). Ce qui a poussé Bompastor à sortir Eugénie Le Sommer qui était entrée vingt minutes plus tôt. Lyon a tremblé mais il a fait bloc. Et les Lyonnaises ont offert un dernier sourire à leur président Jean-Michel Aulas.
Mickaël Duché
Photo © OL féminines