Dans un communiqué publié vendredi soir, l’OL a assuré être « déçu du manque de transparence » du PSG dont trois joueuses ont été testées positives au Covid-19. Ce qui a entraîné le report du match programmé ce samedi à 21h.
L’annonce du report du choc entre l’Olympique Lyonnais et le Paris-SG a surpris tout le monde. Les supporters, les journalistes ayant assisté à la conférence de presse en visio quelques heures plus tôt. Mais surtout le club rhodanien qui n’était pas au courant de la situation sanitaire de leurs adversaires.
Le directeur du football de l’OL a notamment réagi dans un dans un entretien publié par le club. Vincent Ponsot a déploré l’absence de communication du club parisien. « Nous sommes un peu déçus du manque de transparence du PSG puisque nous apprenons ce jour (vendredi), par le biais de leur compte Twitter, qu’ils ont pu réaliser des tests depuis jeudi alors que nous n’avons été informés, en tant qu’organisateur, qu’en fin d’après-midi ce vendredi de la situation ».
La FFF demande quatre cas positifs pour un report
En effet, tout s’est décidé en l’espace de quelques minutes dans la journée de vendredi. D’abord par l’annonce du PSG que « trois joueuses et un membre du staff ont été testés positifs au Covid-19 et placés à l’isolement », sans préciser leur identité. Puis quelques minutes plus tard, par l’officialisation du report du match à une date ultérieur par la Fédération. Selon nos confrères de l’Équipe, les joueuses concernées seraient Sandy Baltimore, Bénédicte Simon et Charlotte Voll.
Cette annonce a été très inattendue. D’autant plus qu’Olivier Echouafni avait assuré un peu plus tôt en conférence de presse que son groupe était « au complet ». Et que tout le monde allait bien. Pour l’OL, le processus menant au report soulève des interrogations. « Selon la FFF, un match est reporté dans le cas où un club recense quatre cas positifs au Covid-19 au sein de son effectif, ce qui n’est a priori, fort heureusement, pas le cas du PSG », a explicité Vincent Ponsot.
Une recommandation de l’ARS
Le Paris Saint Germain a saisi l’Agence régionale de santé (ARS) pour obtenir un avis favorable ou non sur le report de la rencontre. Une démarche qui a fortement étonné les champions de France en titre. « Il ne me semble pas que le PSG, ni aucun club d’ailleurs, n’ait saisi l’ARS pour obtenir un report alors même qu’en début d’année ils ont pu dénombrer plusieurs cas de Covid. J’espère juste que le Paris SG n’a pas utilisé cette agence pour choisi son calendrier », a conclu Vincent Ponsot.
Le protocole sanitaire de la FFF envisage le report « si quatre joueuses ou plus » sont touchées. L’instance a fait savoir à l’AFP qu’elle s’était pliée aux recommandations de l’ARS île-de-France. Laquelle demandait à ce que le PSG ne se déplace pas à Lyon samedi. Un déplacement jugé peu responsable car prévu en train.
Sur Twitter, Sarah Bouhaddi a également regretté ce choix. La gardienne lyonnaise a notamment pointé du doigt les différences de traitement lors de cas de Covid-19 dans un effectif. « Pourquoi la FFF n’a pas annulé le match contre la Suisse après le test positif d’Eugénie Le Sommer ? » Elle fait ainsi référence au maintien d’un match amical de l’équipe de France contre la Suisse fin février malgré le test positif de sa coéquipière la veille.
Une nouvelle date compliquée à trouver
Aucune date n’a été annoncée pour le moment. Le choc de D1 risque de survenir après la probable double confrontation en Ligue des champions en raison d’un calendrier surchargé. C’est en tout cas ce qu’a laisser entendre la FFF. Les deux clubs français encore en lice pourraient se rencontrer en quarts de finale si le PSG confirme sa victoire (5-0) contre le Sparta. Le match aller se déroulerait les 23 ou 24 mars et le retour se jouerait le 31 mars ou le 1er avril.
Le huitième de finale retour contre Prague, prévu mercredi en République tchèque, est-il lui aussi menacé ? Seul l’avenir et les nouveaux tests effectués par les joueuses du PSG le dira. Mais il semblerait que le règlement de l’UEFA soit moins souple sur la question. L’instance européenne autorise le report d’une rencontre uniquement « si moins de 13 joueuses enregistrées dans la liste officielle ou aucune gardienne sont disponibles. »
Clément Gauvin