L’entraîneur du PSG, Olivier Echouafni, a réagi à chaud au premier titre de championne de France du club après la victoire face à Dijon (3-0) ce vendredi. Il évoque l’exploit de ses joueuses mais aussi son inquiétude sur la saison prochaine.
La réaction d’Olivier Echouafni, entraîneur du PSG, après la victoire de son équipe (3-0) contre Dijon ce vendredi et le titre de chamipionne de France : « C’est une grande fierté, on vient de marquer l’histoire du club parce que c’est le premier titre. Et le premier je pense que l’on s’en souviendra tout le temps. Ça fait près de 20 ans que la section féminine est en Première Division et ce trophée vient marquer l’histoire de tout un club.
C’est un moment qui restera gravé à vie car tout n’a pas été facile mais c’est un fierté incroyable de voir ce que les joueuses ont réalisé. À partir du moment où elles ont pris confiance, elles étaient capables de gagner et de faire des choses incroyables.
Qu’est-ce qui a fait la différence cette saison ? Les joueuses ont-elle pris conscience qu’elles étaient capables de renverser l’Olympique Lyonnais ?
Oui notamment. Mais on s’est souvent cassées les dents. On était souvent aux vestiaires pendant que Lyon fêtait certains titres. Ça n’a jamais été facile mais il y a eu une vraie remobilisation de leur part avec la volonté de repartir de l’avant. On repartait sur une nouvelle saison après avoir perdu une demi-finale de Ligue des championnes, et le match face à Lyon au Parc des Princes (victoire 1-0) a été un vrai déclic.
Quel a été l’ingrédient pour faire tomber Lyon cette saison ?
De la persévérance. Car en face de nous, on a des vraies championnes, des championnes qui ont marqué l’histoire et qui vont certainement rester très très longtemps. Je ne suis pas sûr qu’un autre club soit capable de gagner 14 titres consécutifs.
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Les séries sont faites pour s’arrêter. On est heureux, on est content de l’avoir fait. Pour moi, c’est un véritable exploit ce qu’on a réalisé. Elles ont pris la mesure de tout ça et elles vont s’en rendre compte dans les prochains jours.
On vous a toujours senti proche de vos joueuses, c’était la clé pour créer un exploit avec cette équipe ?
Un exploit, oui mais surtout un groupe. Quand on a commencé il y a trois ans, il y avait six ou sept joueuses de plus de 30 ans qu’il a fallu remplacer. Le plus dur était de constituer un groupe et à partir de là, on est doucement monté de niveau mais aussi en terme de maturité. Les filles ont pris de l’expérience, ce qui pouvait leur manquer par moment face a cette équipe de Lyon qui en avait énormément.
Mais cette année vous aviez un groupe assez hétérogène, il a aussi fallu décomplexer les joueuses ?
Oui, il y a des jeunes joueuses et des joueuses d’expérience. C’est aussi ça qui fait le bon équilibre et la force d’un groupe. Après, le plus compliqué c’est de trouver la cohésion. Cette année, je pense qu’on l’a totalement trouvée.
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On a eu une telle frustration que le championnat s’arrête l’année dernière… Je suis persuadé qu’on aurait pu avoir un titre. On ne le saura jamais mais je pense qu’on était déjà pas très loin de cet objectif.
Sur le plan personnel, vous êtes en fin de contrat, que souhaitez-vous faire ?
Mon objectif était de gagner des matches et des titres mais aussi d’être capable de proposer de la qualité dans le jeu. Je pense qu’on a coché tous ces objectifs. Ce groupe a encore une belle marge de progression devant lui et il va falloir qu’il aille encore chercher plus loin et plus haut parce que on est pas passé très loin face à Barcelone. Mais il y a encore cette étape à passer sur le plan psychologique et mental. Jusqu’à maintenant, j’étais focalisé sur la saison, donc je vais avoir une discussion avec mes dirigeants et on verra.
Mais vous avez envie de rester ou le fait de partir sur un titre serait formidable ? Le club compte sur vous ?
Le club ne m’a pas sollicité, nous n’avons pas encore eu de discussions officielles. Mais quand vous gagnez un titre, vous avez forcément envie de voir plus loin et plus haut. D’être capable de rééditer ce qu’on a fait cette saison et plein d’autres choses. La balle n’est pas que dans mon camp. Mais j’espère surtout que ce groupe restera inchangé et qu’on va lui apporter une plus-value. On doit être capable de garder nos meilleures joueuses et sincèrement, si c’est pas le cas, ça va être très compliqué.
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