Après la lourde défaite des Parisiennes face à Lyon (6-1), l’entraineur du PSG Didier Ollé-Nicolle avoue que l’affaire de l’agression subie par Kheira Hamraoui, et la garde à vue d’Aminata Diallo, a beaucoup perturbé ses joueuses.
La réaction de Didier Ollé-Nicolle après la lourde défaite du Paris SG face à l’Olympique Lyonnais (1-6) ce dimanche : « L’historique des rencontres entre le PSG et l’OL montre que ça a tout le temps été serré, très disputé. Et en dix matchs toutes compétitions confondues cette saison, on n’avait pas pris de but. Ce soir, dès qu’il y a eu un grain de sable, on s’est rendu qu’il y avait beaucoup de fatigue mentale. Ces joueuses sont très accrochées à ce maillot. On savait que c’était un match très important. Je ne vais pas pleurer sur notre sort. Il y a un résultat qui a été réalisé par les Lyonnaises. Ce qui est vraiment dommage, c’est qu’il n’a pas été réalisé contre la vraie équipe. Il n’y a rien qui nous arrangeait de ne pas jouer. On était sur une bonne série, on s’était préparé, après un match costaud contre le Real. Les évènements ont fait que tout est devenu plus sombre dans l’atmosphère. Je ne suis pas psy. L’équipe a été très, très entourée depuis quelques jours, par un organe psy. Si on a demandé le report du match, c’est qu’il y a eu un avis de cette cellule, qui est extérieure au club, qui a trouvé le groupe très, très touché par ce qu’il s’est passé. D’où la réflexion du club. L’ouverture du score est venue trop facilement. L’expulsion a été indigérable. On n’avait pas les forces pour revenir. »
L’incompréhension de Didier Ollé-Nicolle
« Je suis un néophyte dans le foot féminin. Quand on veut le développer, donner une bonne image, il faut qu’il y ait un spectacle, des acteurs. Après, le sport, c’est le sport. Bravo aux Lyonnaises. Elles ont su tirer parti d’une équipe touchée. Je me pose beaucoup de questions. Il y a une éthique du football féminin. Dans notre championnat, il n’y a que 12 équipes. Il y a plein de dates pour jouer ce match-là. C’est dommage pour tout le monde. Les gens devant la télé ont vu des buts, mais ils n’ont pas vu un grand match, avec de l’opposition, du suspense. C’est incroyable que les instances n’aient pas vu qu’il y avait un groupe qui était dans la détresse. Vous vous rendez compte le bruit que ça a fait, tout ce qu’il s’est passé… Je ne parle pas de l’affaire mais des conséquences depuis quelques jours. »
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Photo © PSG