Ancien pensionnaire de l’élite française, le club 100% féminin du GPSO 92 Issy devient le Paris SO Cœur et vise la montée en D3 selon un communiqué de presse publié fin août.
Les Chouettes d’Issy reprennent leur envol
Le Paris SO Cœur peut-il retrouver l’élite française comme ses ancêtres le FF Issy et le GPSO 92 Issy ? Même si la mainmise des sections féminines rattachées à des clubs masculins est difficilement contestable aujourd’hui, le club 100% féminin reste ambitieux. Depuis sa retrogradation administrative à l’issue de la saison 2022-2023, le club d’Issy-les-Moulineaux végète en Régional 1. D’après le communiqué de presse, le club ar « l’objectif affirmé de retrouver rapidement le niveau national (D3 Féminine) ».
A lire aussi : Deux départs surprises, une recrue et un changement de nom et de logo pour Marseille
Et pourquoi pas viser plus haut ? Les Chouettes d’Issy ont fait l’ascenseur entre les deux premières divisions de 2009 à 2023 (exceptée un petit tour en division régionale en 2016-2017) dont quatre saisons en D1. Le club francilien a notamment vu passer des internationales françaises (Pauline Peyraud-Magnin, Laëtitia Philippe et Inès Jaurena) et haïtiennes (Batcheba Louis, Sherly Jeudy, Dayana Pierre-Louis et Kethna Louis), sans oublier l’internationale jamaïcaine Deneisha Blackwood et algérienne Chloé N’Gazi.
Branding à l’américaine et objectif social
Après une restructuration réussie, le club isséen veut se relancer avec cette nouvelle identité. Celle-ci est « repensée autour d’une conviction forte : le football féminin mérite un projet à part entière ». Eléments anciens et nouveaux se mêlent. Le logo reprend les couleurs historiques rouges et blanches du drapeau du Pérou mettant à l’honneur les origines du club. En effet, l’EuroPeru a été fondé en 1997 par une vingtaine de femmes de la communauté péruvienne de Paris avant de devenir le FF Issy en 2001.
A lire aussi : L’AS Cannes s’en sort en fin de match et l’OL sort les griffes
Le logo associe « le cœur à la chouette, emblème historique du club » et le nom affiche « Paris » pour des questions de visibilité. Un petit jeu de mot vient s’ajouter avec l’acronyme SO (Seine Ouest) et le mot « cœur » pour faire référence au soccer. Selon le communiqué, c’est « en symbole de l’émotion, de la santé, du collectif… et de la dimension humaine au centre de tout ». En effet, l’objectif n’est pas seulement sportif mais aussi social. Le club a créé une catégorie « Foot Loisir Santé » pour inciter à la pratique non-compétitive et notamment « attirer les joueuses étrangères qui viennent s’installer à Issy pour le travail ».
Nous souhaitions ne plus nous afficher comme un banal « Football Club… » féminin, très conventionnel, avec ses stéréotypes, mais intégrer à notre nom une image de marque, comme cela se fait aux Etats-Unis. Une marque qui permette de diversifier et d’élargir notre image au-delà de la pratique même.
David Valcke, Président du Paris SO Cœur pour Point d’Appui, le journal de ville d’Issy-les-Moulineaux
Débuts prometteurs cette saison
Malgré les difficultés économiques et sportives ces dernières années, le Paris SO Cœur se positionne toujours parmi les 10 premiers clubs féminins français en effectif avec près de 300 joueuses licenciées. Avec 2 victoires en 2 journées de R1, les Chouettes entament cette saison 2025-2026 sur les chapeaux de roues. Le club des Hauts-de-Seine démontre qu’un modèle indépendant, 100% féminin et ambitieux est toujours possible.
Julien H
Photo © Paris SO Cœur / Carla Ferreira