Selma Bacha (France) : « Il y a un an, nous aurions perdu ce match »

L’arrière gauche des Bleues, Selma Bacha, a répondu aux questions des journalistes ce 15 juillet, à quatre jours du quart de finale de l’Euro contre l’Allemagne.

Question légère pour commencer, il y a plusieurs jours avant le prochain match, on a entendu que vous jouiez notamment au Uno pour vous détendre ?

« Avec Sandy Baltimore, on fait partie de la team Uno. Je ne préfère pas débattre dessus parce qu’on va nous taper dessus mais Sandy et moi on est dans le top 2 (rires). Elle est première, moi deuxième. »

Votre dernier affrontement avec l’Allemagne remonte à 2024, en ligue des nations, un match gagné mais vous étiez sortie déçue de votre performance, que pouvez-vous dire sur ce match ?

« C’était une victoire bien méritée, on était allé la chercher. C’était un match avec beaucoup d’intensité, un bon souvenir puisque nous allions en finale de ligue des nations. Mais chaque match est différent. Il n’y a pas de revanche (personnelle) à avoir, il faut juste être prête de la première à la dernière minute. »

Vous vous connaissez depuis longtemps avec Sandy (Baltimore), il y a une belle affinité entre vous ?

« Quand on s’entend bien hors du terrain, cela facilite les choses sur la pelouse. On est complémentaires, tactiquement, elle comprend tout donc je ne perds pas trop d’énergie. Et on se complète car quand je monte, elle peut venir prendre ma place. »

Comment cela s’est-il passé pour vous après la mésaventure face aux Pays-Bas ?

« Cela arrive à tout le monde. Quand je sauve des buts, je suis la meilleure, quand je marque contre mon camp, il y a un peu plus de critiques. J’accepte. Mes coéquipières ont été là, on m’a réconfortée. Mais je sais que dans cette équipe, j’ai d’autres responsabilités. Il ne fallait pas que je sorte de mon match. Je n’ai pas lâché, nous n’avons pas lâché et la victoire est là. »

D’autres responsabilités… Dans quel sens ?

« De plus jeunes arrivent, forcément je suis prise en exemple, comme d’autres joueuses. Je me considère comme un leader motivationnel donc c’est important. »

Au-delà de Sandy, vous êtes souvent aussi avec Marie (Katoto), vous êtes un trio ?

« Elle est plus grande que nous, on la considère un peu comme notre grande sœur. Il y a un lien fort entre nous. On sait qu’on peut compter sur elle comme elle peut compter sur nous. Je la sens en forme, c’est la Marie qu’on attendait, je savais qu’elle allait être prête pour l’Euro. Ce match contre les Pays-Bas, sa rage de vaincre… Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vue comme ça. »

Qu’est-ce que cela change d’avoir un préparateur mental avec vous en sélection, cela vous aide à renverser les situations comme vous l’avez déjà fait ?

« Pour ma part, j’ai un coach mental en dehors de l’équipe mais si un jour j’ai besoin de Thomas (Sammut), il est là. Franchement, il a fait du bien à notre équipe de France. Comment ? C’est secret… (sourire). »

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Vous êtes toujours la première pour faire la fête, emmener le groupe avec vous sur quelque chose de joyeux… Mais changer de statut, est-ce que cela implique de changer un peu sa nature, d’avoir un ton plus sérieux parfois ?

« Je suis une compétitrice, forcément, quand on gagne, je suis la première à fêter cela car je suis fière et mon pays, je le porte dans mon cœur. Maintenant, sur le terrain, je suis une lionne. Je donnerai tout pour mon pays. Des fois, j’ai d’autres discours, je sais que je suis écoutée. Il ne faut pas changer sa nature mais trouver une stabilité. Je pense que je l’ai trouvée et j’en suis très contente. »

« Sur le terrain, je suis une lionne »

L’ambiance semble très bonne, est-elle différente des autres compétitions ?

« Le groupe n’est pas toujours le même en fonction des compétitions, des personnes changent dans les staffs. L’arrivée de Thomas Sammut nous a fait un grand bien et là, nous progressons. Là, on voit plus les choses et les résultats suivent. On passe un cap. Quand on est menées, on se regarde et dans nos regards, on sait. »

Vous dites qu’il y a un an, le match contre les Pays-Bas, vous l’auriez perdu ?

« Personnellement, je pense que oui, nous l’aurions perdu. Mais là, quand on prend des buts, c’est juste dans le regard. On est sereines, on sait. On n’a pas de pression, on prend les matchs un par un et le plus important est de se faire plaisir sur le terrain. Il faut arrêter de se mettre de la pression, de l’enjeu. Le plus important, nous jouons au football, on est en bonne santé, nous faisons le meilleur métier. Alors il faut kiffer et vous faire kiffer. »

L’ensemble de la conférence de presse :

Propos recueillis par Jérôme Flury

Photo ©Antoine Andreani/Footeuses

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