Corinne Diacre a abordé en conférence de presse ce vendredi la double confrontation qui attend les Bleues face à la Suisse. La sélectionneuse de l’équipe de France s’attend à deux matches difficiles et se réjouit de l’arrivée de nouvelles joueuses qui « créent de l’émulation ».
Sur l’annulation du tournoi
Il a fallu s’adapter. Après l’annonce de l’annulation du tournoi et des trois matches prévus, j’ai souhaité garder les filles sur le même temps de rassemblement. On les a toutes les six semaines donc dès qu’on peur faire du terrain on en profite. On a bien travaillé, l’ambiance est bonne. Il y a un amalgame entre les anciennes et les nouvelles qui est très bon. J’ai remarqué beaucoup d’écoute et d’échanges. J’espère que tout ce travaille va se traduire demain (samedi) sur le terrain car les joueuses le méritent.
Il n’y a pas de frustration quand vous jouez un match international. J’étais la première à dire à mon président que s’il fallait jouer deux fois la même équipe ça ne me posait aucun problème. C’est sur que la notion de tournoi est plus compétitrice. J’ai annoncé au filles qu’on se devait de continuer à gagner et de mettre en place ce qu’on a bien fait cette semaine.
Corinne Diacre À propos de la Suisse :
La Suisse est une équipe que l’on connait bien. Je m’attends à une double confrontation difficile. C’est une échéance importante pour elles car il leur reste un match en avril pour chercher une qualification à l’Euro.
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Mon premier objectif est de sortir un onze pour demain et ensuite nous verrons pour le prochain match. J’ai 24 joueuses à ma disposition donc je n’ai que l’embarras du choix. Il y a eu des choses très interessantes sur le terrain. C’est compliqué de sortir un onze. J’ai un problème de riche et je ne vais pas m’en plaindre.
S’agissant de Wendie Renard
Mon objectif était qu’elle s’occupe moins des autres mais plus d’elle. En terme de performance, Wendie a toujours été une joueuse de talent. Elle est très importante pour l’équipe de France. Le fait que je lui enlève le brassard a été une blessure, je ne suis pas dupe. Maintenant je pense qu’elle s’est attachée à sa performance individuelle sans oublier de mettre ses compétences au service du collectif. C’est une cadre de l’équipe. On le voit aujourd’hui en club ou avec nous, elle est toujours performante. Même si aujourd’hui d’autres joueuses pointent le bout de leur nez à ce poste. C’est aussi la force de l’équipe de France.
Les nouvelles en EDF
Elles sont très contentes d’être là (Mylène Chavas, Constance Picaud, Ella Palis ndlr). L’équipe de France, c’est le plus haut niveau. Nous sommes dans des conditions optimales : le centre de Clairefontaine s’est vraiment mis au petit soin pour nous. Les nouvelles mangent foot, elles boivent foot, elles vivent foot. Elles sont curieuses et ne sont pas rassasiées. Elles posent beaucoup de questions et créent une émulation. C’est ce qui change avec les anciennes.
Sur Léa Khelifi
Léa est plus âgée que la première fois où elle est venue. Elle a gagné en maturité mais c’est encore une jeune joueuse. Elle a besoin de jouer et de faire des efforts car le niveau de l’équipe de France demande une exigence supplémentaire par rapport à Dijon où elle est en prêt. Ou par rapport à Paris où elle était sparring-partner. Elle a beaucoup de facilités mais le haut niveau demande plus de travail. Travailler un peu plus ne lui ferait pas de mal. Même si elle reste une joueuse en devenir.
Photo © Antonio MESA Fédération française de football