Si sa section masculine est aujourd’hui en N2, l’équipe féminine de Fleury est solidement installée en D1 Arkema et affiche une progression constante. Aujourd’hui, le club est à prendre très au sérieux.
4e de D1 Arkema, demi-finaliste de la Coupe de France pour la seconde saison d’affilée, Fleury est bien installé dans le paysage actuel du football féminin français. De quoi faire oublier sa jeunesse, alors que le club a été fondé sous le nom de FCF Val d’Orge en 2003 et promu dans l’élite en 2017 malgré le plus faible budget de D2 à ce moment-là (150 000 euros). À cette époque, le club n’a pas de familial que l’apparence : le président, Daniel Carric, est père du coach, Nicolas, et de l’entraîneur des gardiennes, Sylvain !
Le club 100 % féminin du FCF Val d’Orge a fusionné avec le FC Fleury au moment de sa promotion. Et se maintient pour sa première saison, en 8e position avec 22 points. Autant de points saison suivante avec un nouveau maintien, en 9e place. En 2019-2020, le championnat est arrêté alors que Fleury occupe le 7e rang. Malgré ses 7 victoires et ses 25 points obtenus en 2020-2021, Fleury est 9e, mais rempile donc pour une saison de plus en D1.
2021-2022, la révélation avec Fabrice Abriel
C’est véritablement l’an dernier que Fleury a épaté son monde, avec sa colonie de joueuses étrangères de qualité. La gardienne Finlandaise Katriina Talaslahti signe 7 clean-sheets. La Polonaise Nikola Karczewska marque neuf buts dans la saison. Et l’Ivoirienne Rosemonde Kouassi est élue deux fois joueuse du mois.
C’est l’ancien pro Fabrice Abriel qui est sur le banc, ayant pris la succession de David Fanzel. Et ses résultats sont ainsi brillants. Avec 14 succès contre seulement 7 défaites sur la saison, Fleury termine avec 43 points… à 7 unités d’une place de barragiste en Ligue des champions féminine !
Cette saison est donc sur le point de prendre la même direction. « J’ai la chance d’avoir un staff qui a compris ce que je souhaitais, les rôles sont bien définis, les missions claires. Nous sommes attentifs aux semaines par rapport à l’aspect psychologique mais le cadre est fixé. Aujourd’hui on attend que le football féminin soit professionnel, au même titre que les garçons », résumait récemment Fabrice Abriel.
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Le club francilien est à prendre très au sérieux. Il en est déjà à 34 buts inscrits en 15 rencontres de championnat et restait sur une incroyable série de douze matchs sans défaite avant de chuter de peu contre l’OL le 10 mars. Actuellement, Fleury est à deux points du Paris FC, 3e.
Tout n’est pas encore parfait malgré tout. Le terrain essuie parfois les critiques. Et les joueuses n’ont pas encore de salle de musculation à elle. Mais le travail effectué au club est à souligner et porte ses fruits. Fleury n’est plus un petit, mais n’est peut-être pas encore tout à fait grand. C’est pour bientôt ?
Jérôme Flury
Photo © Nathalie Querouil