Après sa belle prestation contre l’Angleterre, l’équipe de France s’est inclinée mardi 13 avril contre les championnes du monde américaines, sur un score net de 2-0, acquis par les États-Unis dans les vingt premières minutes.
Une classe d’écart. Les Françaises se méfiaient, à juste titre de ce match amical contre les États-Unis. Et cela malgré leur bon match contre l’Angleterre quelques jours plus tôt. Privées de nombreuses joueuses, tandis que leurs adversaires du soir étaient avec leurs titulaires habituelles, les Bleues ont souffert. Elles n’ont jamais trouvé la faille.
Dans les premières secondes de la partie, les joueuse de Corinne Diacre ont tenté d’imprimer leur dynamique. Elles sont montées immédiatement à l’abordage, avec un centre d’Asseyi. Mais moins de quatre minutes plus tard, le match avait déjà basculé dans l’autre sens : alors que Torrent est dépassée, sur un centre, Tounkara croise Morgan qui s’écroule dans la surface. Le penalty est transformé par Rapinoe, 1-0. C’est le deuxième penalty consécutif encaissé par la France.
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Les Américaines imposent alors leur tempo, continuant à insister sur ce côté gauche, avec Morgan. Press n’est pas loin de corser l’addition quelques minutes après. Et 20 minutes de jeu ne sont pas encore au compteur lorsque Alex Morgan, bien trouvée dans l’axe, double la mise.
Dali inspirée, Jaurena en difficulté
Côté bleu, face à une sélection si expérimentée, les joueuses se sont illustrées de différentes manières. Au coeur du jeu, Grace Geyoro a été bien présente. Inès Jaurena, pas assez en confiance, a perdu beaucoup de ballons. Enfin, Kenza Dali s’est montrée inspirée notamment en délivrant nn bon centre et en ajustant une bonne passe entre les centrales vers Marie-Antoinette Katoto, signalée hors-jeu.
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L’attaquante parisienne, justement, a pesé sur la défense à défaut d’être trouvée. Elle a permis à Eugénie Le Sommer, de retour comme titulaire et capitaine d’un soir, de dézoner pour chercher quelques ballons. Les Françaises ont tout essayé pour se projeter vite vers l’avant mais elles n’ont pas connu la même réussite que leurs adversaires. Les Bleues, à l’image de Torrent qui s’est démenée avec trop de déchets, ne s’appliquent pas assez. Une tête de Katoto passe de peu au-dessus. À la pause, l’écart est là : 2-0.
Les Bleues impuissantes
Pauline Peyraud-Magnin a une nouvelle fois rassuré ses coéquipières, malgré les buts encaissés, en communiquant comme il faut. Mais les errements de placement se paient cash face à la meilleure sélection du monde. Cette formation tricolore là n’a pas vraiment l’habitude de jouer ensemble. Les automatismes sont absents et la qualité de l’adversaire est prégnante.
En deuxième période, les Françaises ont bien tenté quelques incursions,bien aidées par les nouvelles entrantes dont Sandy Baltimore, toujours aussi remuante sur le côté. Peyraud-Magnin a confirmé sa bonne forme en effectuant quelques parades et Aïssatou Tounkara et Elisa De Almeida ont sauvé ce qui pouvait encore l’être.
Les Américaines, elles, ont continué de pousser au fil des minutes. Elles ont empêché les Bleues de prendre le contrôle de la rencontre et de se procurer des occasions franches. Le score n’évoluera plus. Lucide, Eugénie Le Sommer se montrera claire à la fin de la rencontre sur le « travail » qui désormais à effectuer pour atteindre ce niveau. « C’est face à ce genre d’équipe qu’on peut se jauger et voir où on est ».
Jérôme Flury
Photo : Twitter US Women Soccer