Quatre ans après sa dernière victoire face à Lyon en championnat, le PSG a remporté le Classique grâce à un but de Marie-Antoinette Katoto dès la 11e minute de jeu ce vendredi lors de la 9e journée. Ce match avait déjà des allures de victoire impérative pour les joueuses de la capitale. En cas de défaite, elles auraient été reléguées à 5 longueurs des Fenottes. Un véritable gouffre quand on sait que ces dernières n’avaient plus connu la défaite depuis 80 matches en D1.
Les Parisiennes ne se sont pas contentées de faire chuter les invincibles lyonnaises. Elles y ont mis la manière et s’emparent de la tête du classement. Olivier Echouafni avait opté pour un 4-3-3 très offensif avec Kadidiatou Diani et Sandy Baltimore, des joueuses très explosives, sur les côtés. C’est d’ailleurs la première citée qui a placé Katoto sur orbite lors de l’ouverture du score après avoir récupéré le ballon dans son propre camp. Signe de l’intensité que les Parisiennes ont insufflée.
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Katoto allait ensuite mystifier Sarah Bouhaddi d’un crochet d’école avant de placer le ballon au fond. Au micro de Canal Plus, Grace Geyoro expliquait à la mi-temps que « Le pressing a été travaillé toute la semaine. On savait qu’on avait les qualités pour le mettre en place. Nous allons tenir en seconde période car nous avons travaillé pour ».
Le Sommer et Katoto blessées, Henry en souffrance
La réaction des Lyonnaises s’est longtemps fait attendre. Elles qui ont eu toutes les peines du monde à passer la ligne médiane n’ont pu piquer qu’en contre. Pour ne rien arranger, c’est sur cette phase de jeu qu’Eugénie Le Sommer s’est blessée à la cuisse juste avant la demi-heure de jeu. La numéro 9 des Bleues a dû quitter le terrain prématurément et devrait être absente pendant 3 semaines. A l’instar de Katoto, touchée à la cheville droite après une vilaine faute de Wendie Renard (71e) et également remplacée.
Positionnées en double sentinelle, Amandine Henry et Saki Kumagai ont plié sous les assauts répétés du milieu à trois francilien. Leurs attaquantes ont ainsi été sevrées de ballon et il aura fallu attendre la 50e minute pour que les joueuses de Jean-Luc Vasseur pointent le bout de leurs crampons. Comme souvent, Irene Paredes s’est montrée impériale et a stoppé Dzsenifer Marozsan dans la surface. Puis rien, ou presque malgré une maitrise retrouvée mais stérile. Ce sont même les Parisiennes qui ont eu de petites opportunités de prendre le large. Baltimore (60e) puis Katoto (65e) ont cependant été trop esseulées.
Côté Lyonnais, l’entrante Melvine Malard a eu une ultime occasion d’égaliser à la suite d’une belle percussion dans l’axe mais elle n’a pu conclure (87e). Le PSG met donc fin à une série de 6 matches sans victoires en D1 face à sa meilleure ennemie et prend le pouvoir.
Mickaël Duché
photo de Une : Laura Pestel