Voici les notes des joueuses américaines après leur victoire autoritaire (2-0) au Havre contre l’équipe de France, mardi. Le trio offensif a fait des étincelles tandis que Julie Ertz a offert un récital.
Alyssa Naeher (5,5) : La domination des Américaines a été telle que la gardienne n’a pas eu grand chose à faire. Elle s’est interposée une fois avec réussite sur une tête de Marie-Antoinette Katoto (22e), réalisant ainsi son premier clean sheet face aux Bleues en cinq confrontations. Alyssa Naeher a par contre semblé fébrile sur un long centre en cloche de Sandy Baltimore (54e) qu’elle a difficilement repoussé.
Crystal Dunn (7) : La joueuse de Portland a fait des ravages dans son couloir gauche. Crystal Dunn a complètement muselé Viviane Asseyi tout en contrôlant les montées de Marion Torrent. Elle a remporté presque tous ses duels et a su se montrer entreprenante à l’image de sa frappe qui prenait le chemin de la lucarne (35e). Toujours au pressing, jamais fatiguée… Une prestation XXL en somme.
Becky Sauerbrunn (7) : Les internautes américains l’ont élue joueuse du match et on comprend pourquoi. La coéquipière de Dunn à Portland a fait parler toute son expérience (35 ans, 177 sélections) pour contrôler Katoto. C’est elle qui a éteint l’incendie sur l’occasion de la Parisienne (44e) en se jetant sur le ballon pour le mettre en corner. Ses relances sont toutes d’une propreté édifiante et son sens du placement lui donne toujours un coup d’avance.
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Abby Dahlkemper (6) : Son association avec Sauerbrunn est redoutable. La Citizen a été capable de contrôler la profondeur (8e), de jaillir dans les pieds des attaquantes tricolores et de gagner ses duels aériens. Elle est un mélange de force et de précision.
Kelley O’Hara (6) : Moins en vue que son pendant à gauche, la latérale a réuni tous les ingrédients pour aider son équipe à réaliser un grand match. Elle a rapidement mis Eugénie Le Sommer dans sa poche avec un pressing incessant et des montées efficaces. Comme en atteste l’action qui a conduit à la grosse occasion d’Alex Morgan à l’heure de jeu où Kelley O’Hara a déposé l’attaquante lyonnaise avant de centrer pour sa compatriote.
Julie Ertz (8) : Que dire de la performance de la sentinelle américaine ? Elle a tout réussi. Défensivement en sécurisant l’axe et en permettant à son équipe de bien relancer et de jouer très haut. Offensivement ensuite en gagnant du terrain sur chacune de ses prises de balle puis en orientant le jeu avec justesse. Julie Ertz aurait pu couronner le tout par un but mais sa frappe des 25 mètres (29e) puis sa tête (75e) sont passées juste au dessus. Métronome.
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Samantha Mewis (7) : Si la cadette des soeurs Mewis n’est pas une titulaire indiscutable en sélection, elle a très certainement marqué des points ce mardi. La Mancunienne a été très active des deux côtés du pré en première période avant de légèrement baisser le pied. Sam Mewis a grandement contribué à l’ultra domination de son équipe dans l’entre-jeu en récupérant grand nombre de ballons et en l’utilisant à merveille comme sur l’action du premier but lorsqu’elle lança Rapinoe en une touche.
Rose Lavelle (6,5) : La milieu de terrain de City a connu une trajectoire opposée à celle de sa coéquipière en club. Impressionnante pendant toute la rencontre, Rose Lavelle a essentiellement brillé au retour des vestiaires, lorsque les foulées de Sam Mewis se sont avérées moins dévastatrices. La joueuse de 25 ans a fait beaucoup de différences. Il ne lui aura manqué qu’une action décisive mais elle a mal ajusté son centre alors qu’elle était en position idéale (84e).
Megan Rapinoe (7) : L’histoire se répète pour les Bleues. Même joueuse et même sentence que lors du quart de finale de Coupe du Monde en 2019. Megan Rapinoe avait inscrit un doublé. Elle a une nouvelle fois crucifié l’équipe de France en ouvrant le score sur penalty dès la 5e minute. Elle a ensuite été moins alerte que ses deux comparses de l’attaque. L’essentiel était déjà assuré.
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Alex Morgan (8) : Un penalty obtenu (5e), un joli but marqué sur une frappe croisée imparable quinze minutes plus tard (19e), une nouvelle occasion bien sauvée par Pauline Peyraud-Magnin avant la pause (38e)… Alex Morgan a été dans tous les bons coups. La fusée Morgan n’est pas prête d’atterrir.
Christen Press (7) : Elle n’a pas le même statut de star que Megan Rapinoe et Alex Morgan. Pourtant, Christen Press est l’une des meilleures joueuses à son poste et elle l’a prouvé ce mardi. Passeuse décisive sur le but d’Alex Morgan, l’attaquante américaine est désormais impliquée sur 30 buts lors des 32 derniers matches avec les USA. Seul point noir au tableau : l’énorme occasion ratée au second poteau sur une offrande de Morgan (7e).
Mickaël Duché