Voici les notes des Lyonnaises après la défaite (1-2) de l’OL à domicile contre le PSG en quarts de finale retour de la Ligue des champions dimanche. Une défaite historique pour le club rhodanien, quintuple tenant du titre.
Sarah Bouhaddi (5): Lors des derniers matches de Ligue des championnes, la gardienne lyonnaise ne dégageait plus son habituel sérénité. Face au PSG, Sarah Bouhaddi a retrouvé de la voix pour encourager et recadrer sans relâche ses coéquipières, de la vivacité sur la sortie dans les pieds de Däbritz (8e) et des beaux réflexes lors d’un face à face avec Bachmann (74e). Certes, elle n’aura pas été aussi performante et décisive que son homologue parisienne, mais elle aura permis aux Lyonnaises de croire à la qualification jusqu’au bout.
Sakina Karchaoui (4): En temps normal, Sakina Karchaoui se démarque par la propreté de ses interventions défensives mais surtout par son apport offensif. Dimanche, l’ancienne montpelliéraine n’aura pas vu le jour. Trop souvent baladée sur son côté gauche par les courses et dribbles de Diani, elle n’a pas réussi à trouver la solution pour stopper les incursions parisiennes. Signe de son match compliqué, l’internationale tricolore a touché son premier ballon en phase d’attaque à la 37e minute.
Wendie Renard (3): Elle aura tout connu lors de cette double confrontation face aux Parisiennes. D’abord la gloire lorsqu’elle délivra l’OL à l’aller, puis l’enfer lorsqu’elle doucha les espoirs lyonnais au retour. Comme à son habitude, la capitaine avait bien commencé son match en étant très précieuse de la tête sur les centres et corners adverses. Il a suffit de deux actions pour que Wendie Renard écarte les rêves d’une nouvelle qualification en demi-finale. Elle s’est trompée dans sa relance, ce qui a entraîné l’égalisation de Grace Gueyoro (24e). Un nouveau coup du sort lui a ensuite fait dévier un centre dans son propre but. Une contre-performance inhabituelle et unique dans la carrière de la capitaine lyonnaise.
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Kadeisha Buchanan (5): Au coeur d’une défense lyonnaise bousculée, l’internationale canadienne a apporté son impact physique au gré d’interventions défensives parfois musclées mais efficaces. Auteure d’un sauvetage quasi-salvateur sur Marie-Antoinette Katoto (24e), Buchanan s’est montrée appliquée tout au long du match en multipliant les relances courtes et en étant sérieuse techniquement.
Ellie Carpenter (4): Tout comme Sakina Karchaoui, Ellie Carpenter a vécu un cauchemar face au trio d’attaque parisien. Souvent trop loin de sa virevoltante adversaire directe Sandy Baltimore, l’internationale australienne a semblé être diminuée physiquement. Elle n’aura pas été beaucoup plus en réussite sur le plan technique, avec de nombreuses imprécisions dans ses relances et dans ses montées.
Dzsenifer Marozsan (4): Cette saison, les matches de l’OL passent, et les prestations de l’internationale allemande se ressemblent. Titularisée dans un milieu de terrain inédit, Marozsan avait pour mission de créer et dynamiser le jeu. Parfois trop discrète, parfois trop imprécise, elle n’aura pas réussi à prendre le dessus sur les Parisiennes évoluant dans sa zone. Son impuissance s’est matérialisé par un nombre inhabituel de ballons perdus : 24. Le chiffre le plus élevé coté lyonnais.
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Damaris Egurrola (6): Vu de l’extérieur, sa titularisation lors de ce quarts de finale de Ligue des championnes pouvait surprendre, voire étonner. Pourtant, l’internationale espagnole a prouvé qu’elle n’allait pas se contenter d’un statut de remplaçante de luxe. Très disponible et active au milieu du terrain, Damaris Egurrola a su se démarquer par sa présence physique et ses duels remportés. Plus en difficulté défensivement, notamment lorsqu’elle a du s’atteler au marquage de Grace Geyoro, la jeune milieu a illuminé le jeu lyonnais par intermittence. Un match prometteur.
Amel Majri (4): « Quand Amel Majri est en difficulté, l’OL est en difficulté ». C’est un adage qui se confirme de plus en plus cette saison. Lorsque l’activité et la forme de la Tricolore sont au rendez-vous, les Fenottes sont à la hauteur. Mais face aux Parisiennes, Amel Majri a eu toutes les peines du monde à exister. Et ce aussi bien dans la construction qu’au niveau des occasions créées. Son match avait pourtant commencé de manière idéale lorsqu’elle trouva Cascarino dans la profondeur sur le but de Macario (4e). Remplacée par Amandine Henry (66e), elle aura perdu 11 ballons sur les 29 qu’elle aura touchés.
Delphine Cascarino (4,5) : La percussion, la vitesse et les dribbles sont les atouts indéniables de l’attaquante lyonnaise. Des qualités que Delphine Cascarino a montré seulement dans les 15 premières minutes de la rencontre et notamment sur l’ouverture du score (4e). Une fulgurance qui est restée sans suites tant son équipe aura eu du mal à la trouver dans la bonne zone. Aucun tir et trop peu de dribbles réussis pour elle. Inhabituel mais significatif.
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Nikita Parris (4): Si la Britannique s’était transformée en serial buteuse lors des tours précédents, la double confrontation face au PSG aura marqué un coup d’arrêt. Repositionnée sur le coté droit, Nikita Parris a été très esseulée sur le front de l’attaque. D’ordinaire très efficace lorsqu’elle est lancée en profondeur, elle aura davantage servi de point d’appui. Parris n’a quasiment jamais été en mesure d’inquiéter la défense parisienne. Pour preuve, elle n’a pas tiré une seule fois sur le but d’Endler. Elle sera remplacée par Eugénie Le Sommer (66e)
Catarina Macario (5) : Dans une soirée bien triste pour les championnes d’Europe, la recrue de l’OL avait parfaitement lancé son équipe. Dans un premier temps, par un pressing et une récupération de balle intéressante dès les premières minutes de jeu (1e) puis par une action collective amenant l’unique but lyonnais. Sur l’action, l’Américaine se retrouve en possession du ballon dans la moitié de terrain adverse, oriente le jeu sur Amel Majri, puis réceptionne victorieusement le cuir pour le pousser au fonds des filets (4e). Elle sera par la suite incapable de se procurer la moindre occasion franche. Remplacée par Melvine Malard (75e) qui n’est pas passée loin d’offrir la qualif aux siennes.
Clément Gauvin