Contre vents et marées, l’équipe de France a obtenu sa qualification pour l’Euro 2022 avec la manière. Leur bilan est éloquent, seul le nul contre l’Autriche vient ternir leur prestation, et de nombreuses joueuses se sont illustrées. Ce fût notamment le cas des six Françaises qui ont marqué leur premier but en sélection mardi contre le Kazakhstan. Voici le récap de leur campagne en chiffres.
Huit matches, sept victoires et un nul. Tels ont été les résultats des joueuses de Corinne Diacre lors de cette phase qualificative pour l’Euro 2022. Certes, leurs adversaires ne faisaient pas partie des meilleures nations, loin de là : La Serbie (41e), le Kazakhstan (77e) et surtout la Macédoine du Nord (129) ont fait bien pâle figure. Restait l’Autriche, principale concurrente pour la première place synonyme de qualification directe, qui pointe tout de même au 22 rang du classement FIFA. C’est d’ailleurs face aux Autrichiennes que la France a laissé filer ses seuls points du tournoi en concédant le match nul (0-0). Elle a fini par remettre les pendules à l’heure au match retour en l’emportant 3-0.
Avec un tel bilan, la bande à Le Sommer s’impose naturellement comme l’une des toutes meilleures nations européennes ayant arraché son billet pour l’Angleterre. Terre d’accueil des prochains championnats d’Europe. En comparant les résultats des premiers dans chaque groupe – et donc qualifiés ou en ballotage favorable (certaines rencontres ont été reportés) – on constate que seuls l’Allemagne, la Norvège et les Pays-Bas ont remporté l’intégralité de leurs rencontres. Comme la France, le Danemark a concédé un petit match nul. C’était face à l’Italie mardi (0-0). Mais les coéquipières de Nadia Nadim ont disputé deux rencontres supplémentaires, ce qui explique un pourcentage de victoires plus élevé. Ces différents classements attestent des écarts colossaux qui existent dans le football féminin.
Pour arracher sa qualification à l’Euro 2022, l’équipe de France n’a pas encaissé le moindre but sur l’ensemble de la compétition. C’est la seule équipe a avoir réussi pareil performance. Pauline Peyraud-Magnin a assuré la relève avec brio depuis que Sarah Bouhaddi a décidé de mettre la sélection entre parenthèses. La gardienne de l’Atlético de Madrid a été bien suppléer par sa défense. Ensemble, elles ont édifié une forteresse impénétrable.
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Contre le Kazakhstan mardi, les quatre défenseuses alignées au coup d’envoi ont marqué un but. Eve Perisset, Perle Morroni et Estelle Cascarino trouvaient le chemin des filets pour la première fois en Bleue tandis qu’Elisa De Almeida marquait son quatrième but en sept apparitions. Ces statistiques illustrent le fait que la France ne se résume pas à sa solidité défensive. Elle est également l’une des nations les plus portées vers l’avant et les plus efficaces devant le but. Avec une moyenne de 5,5 pions par rencontre elle est même la troisième équipe a avoir le plus marqué. Et ce juste derrière la Norvège (5,7) et l’Allemagne (5,7).
Les Bleues ont pu compter sur un duo d’attaque dévastateur. Eugénie Le Sommer et Marie-Antoinette Katoto. La Lyonnaise et la Parisienne. Toutes deux auteures de sept buts, elles ont porté l’attaque Tricolore avec maestria. Si Le Sommer et coutumière du fait, Katoto prouve chaque jour qu’elle est en train de rentrer dans une nouvelle dimension. La dimension internationale.
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Autre fait marquant : pas moins de 17 joueuses ont inscrit leur nom au tableau d’affichage. Parmi elles, six l’ont fait pour la première fois de leur carrière contre le Kazakhstan : les trois citées plus haut ainsi qu’Emelyne Laurent, Clara Matéo et la toute nouvelle arrivante Sandy Baltimore.
Du côté des passeuses, on retrouve sans surprise les deux ailières des Fenottes : Delphine Cascarino et Amel Majri. Cette dernière a réalisé un triplé de passe dé contre le Kazakhstan mardi après avoir placé Wendie Renard sur orbite lors de l’ouverture du score face à l’Autriche. À noter que De Almeida, en plus de ses quatre buts, a délivré deux offrandes.
Après la désillusion du Mondial en France (2019) et l’élimination en quarts de finale contre les Américaines, l’essentiel était de se rassurer sur le terrain, à défaut d’avoir retrouvé une entière sérénité dans le groupe. C’est désormais chose faite, la France ayant obtenu sa qualification pour l’Euro 2022 sans forcer.
Mickaël Duché
Photo Simon Morcel / FFF