Marta avec le Brésil, Christine Sinclair avec le Canada, Ellen White avec l’Angleterre, Sam Kerr avec l’Australie ou encore Vivianne Miedema avec les Pays-Bas : à l’exception notable des Américaines, les grandes stars des JO de Tokyo ont illuminé l’entame de la compétition.
Ellen White, un doublé pour lancer les hostilités
Fran Kirby ayant été ménagée pour le premier match des Lionesses contre le Chili (2-0), de lourdes responsabilités pesaient sur les épaules d’Ellen White. Associée aux très jeunes Lauren Hemp (20 ans) et Georgia Stanway (22 ans), l’attaquante vedette de Manchester City faisait figure de cadre tutélaire pour ce match d’ouverture.
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Ellen White a écarté la pression d’un revers de manche en claquant un doublé (17e et 72e) après s’être vue refuser un but pour une position de hors-jeu (11e). Pour la petite histoire, l’Anglaise de 32 ans a inscrit le premier pion du tournoi, et ce face à la Lyonnaise Christiane Endler qui est sans aucun doute l’une des meilleures gardiennes au monde.
Marta, un doublé pour la postérité
À une trentaine de minutes près, la Brésilienne aurait pu être la première à faire trembler les filets dans la chaleur de Tokyo. Mais Marta n’a que faire de ces petites victoires. Elle vise les grandes lignes de l’histoire. Grâce à son premier but, l’attaquante d’Orlando est devenue la première athlète à marquer lors de cinq olympiades consécutives.
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À 35 ans, Marta y est également allée de son doublé lors de la victoire autoritaire contre la Chine (5-0). Elle a donc porté son total de pions en sélection à 111, ce qui fait d’elle la meilleure scoreuse de l’histoire de son pays, hommes et femmes confondus.
Christine Sinclair célèbre sa 300e cape en fanfare
Le chiffre est édifiant, il paraît même surréaliste pour ceux qui s’intéressent de loin au foot féminin et n’ont pas suivi la carrière sans fin de Christine Sinclair. Ce chiffre, c’est le nombre de sélections qu’elle cumule depuis le nul face au Japon (1-1) : 300. Pas besoin de préciser qu’elle détient un record.
Comme à son habitude, la native de Burnaby a fait les choses en grand. Pour sa 300e cap, elle dirigeait le front de l’attaque de sa nation contre le pays organisateur des JO 2021. On a vu pire comme entrée en matière. D’autant plus qu’elle a ouvert la marque dès la 6e minute en deux temps. L’attaquante de 38 ans en est désormais à 187 buts.
Sam Kerr porte les Matildas
Quand vous délivrez une passe décisive et que vous marquez un but lors d’un match remporté aux forceps (2-1), vous avez de grandes chances de vous attirer tous les mérites. Et si davantage vous êtes la grande star de la rencontre, vous risquez d’absorber encore plus de lumière qu’attendu. C’est exactement ce qu’a vécu l’Australienne Sam Kerr (27 ans), mercredi face aux voisines néo-zélandaises.
Avant d’être la serial buteuse de Chelsea, où elle est la joueuse la mieux payée au monde, Sam Kerr est avant tout la figure de proue de la sélection océanique. Elle l’a une nouvelle prouvé ce mercredi en lançant son pays sur de bons rails. Le plus dur reste à faire puisque les Matildas sont dans le groupe des USA et de la Suède.
Vivianne Miedema s’invite dans la cour des plus grandes
De toutes les joueuses citées, Vivianne Miedema est celle dont le pedigree est le plus étique. Cette assertion relève davantage de son jeune âge (25 ans) et de son club actuel (Arsenal) que d’une différence de talent avec ses rivales. Ses Jeux de Tokyo représentent d’ailleurs le moment idoine pour elle de s’ériger en star absolue de la nouvelle génération.
Auteure de 75 buts en 93 sélections, la Néerlandaise peut déjà regarder les Sinclair, White et autre Kerr dans le blanc des yeux. Et ce n’est pas sa prestation détonnante de mercredi (quadruplé contre la Zambie), il est vrai face à la plus faible nation du tournoi, qui risque de la brider. Mais pour faire son entée au panthéon des plus grandes de ce sport, elle devra rééditer ses exploits contre les meilleures équipes.
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Mickaël Duché
Photo © Matildas