Ce fut tout sauf simple pour la France mais l’équipe est qualifiée pour les quarts de l’Euro féminin 2022 après sa victoire contre la Belgique, 2-1.
Le deal était simple dans cet Euro féminin 2022 pour l’équipe de France en ce 14 juillet. Après la belle victoire dimanche dernier face aux Italiennes et le match nul entre l’Islande et l’Italie en début de soirée, la France pouvait assurer la première la première place du groupe avec une victoire.
Pour ce match, deux changements avaient été opéré par Corinne Diacre. Clara Mateo remplaçait Sandie Toletti et Mbock était à la place de Tounkara. C’est une équipe de France très offensive qu’on a retrouvé dès le début du match. Avec 70% de possession de balle, les Bleues ont enchaîné les centres face au Belges. Après une première tentative de Katoto de la tête, c’est finalement Diani qui a trouvé le chemin du but dès la 6e minute, sur un centre de Karchaoui. La France a eu le ballon mais l’équipe présentait un manque de fluidité dans la construction.
Katoto sort blessée, la Belgique égalise
Sur les ailes, Cascarino et Diani ont été beaucoup utilisées, à défaut de passer par Geyoro et Mateo au milieu. Placée sur le côté gauche en bleu, Cascarino est rentrée plusieurs fois sur son pied droit pour frapper mais sans réussite (10e). Premier coup dur pour les Tricolores : la sortie sur blessure de Marie-Antoinette Katoto dès la 15e. Deuxième coup dur : la Belgique se crée sa première occasion et revient au score (1-1, 36e).
Sur le côté gauche Philtjens trouvait Wullaert à la limite du hors-jeu. Celle-ci lançait parfaitement Janice Cayman qui se jetait devant Renard et trompait Pauline Peyraud-Magnin du bout du pied. Qui de mieux qu’une joueuse de l’OL pour répondre à l’ouverture du score d’une attaquante du PSG ?
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Face à des Belges en difficulté techniquement et sur les coups de pieds arrêtés, la France réagissait rapidement. Sur un corner, Mateo trouvait Mbock qui manquait sa tête mais le ballon revenait dans les pieds de la numéro 10. Celle-ci éliminait sa vis-à-vis et centrait fort devant le but. Mbock plongeait pour mettre sa tête permettant à la France de reprendre l’avantage (2-1, 41e).
La France peine jusqu’au bout
Mais la France ne se mettait pas à l’abri. Les Belges se signalaient par plusieurs séquences de possession de balle en début de seconde période. Et par leur défense dense. Même les têtes de Renard sur les corners étaient trop lointaines pour inquiéter la gardienne. Une gardienne, Nicky Evrard, qui réalisait un très bon match, sortant parfaitement dans les pieds d’une Sarr pas assez mordante, notamment sur un tir à la 68e.
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Les Bleues ont même inquiété par leur absence de mordant dans la seconde mi-temps. Par rapport à la démonstration contre l’Italie, cette rencontre n’a rien à voir. La Belgique a joué, crânement, comme il faut le faire face à ces Bleues. L’équipe de France continuait à aller vite sur ses séquences offensives, avec des ailières inspirées, Cascarino et Diani. Mais c’était insuffisant et l’équipe n’arrivait pas à se mettre à l’abri.
Des passes trop longues, des ballons portés longtemps, des hésitations en défense… La qualification est au bout, mais ce fut étonnamment dur. Seul le penalty sifflé à la 88e, sur une faute de main de la malheureuse Tysiak qui récoltait un second jaune et était exclue, a permis de relâcher un peu la pression. Mais preuve que la soirée n’était pas rose, Renard voyait la gardienne le repousser… et ratait complètement sa reprise (90e).
Les joueuses de Corinne Diacre vont devoir mettre encore plus d’application et de détermination dans leur jeu pour le quart de finale. Avant cela, il y aura un match face à l’Islande qui sera important pour la confiance. La Belgique devra elle renverser l’Italie. Elle semble en avoir les moyens.
Jérôme Flury
Photo © Equipe de France féminine