La Fédération Française de Football a rendu publique, lundi 6 juillet, une étude sur l’impact environnemental et socio-économique du Mondial, qui a eu lieu en France du 7 juin au 7 juillet 2019. Les résultats sont très positifs sur les deux aspects.
Une marée orange… Dans les villes où la sélection néerlandaise disputait ses rencontres l’an passé pour le Mondial, les supporters répondaient présents. De manière plus générale, les villes hôtes ont bénéficié de retombées économiques positives grâce à la compétition. Le rapport publié par la Fédération française de football lundi 6 juillet fait état de 284 millions d’euros de retombées pour le Produit Intérieur Brut (PIB), dont 108 M€ de plus-value nette pour la France. Pour un euro dépensé, les neuf villes et territoires hôtes de la compétition (Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes) ont bénéficié d’un retour sur investissement de 2 à 20 euros de contribution au PIB.
« C’est une fierté également que le football, avec l’organisation d’un grand événement sportif féminin, apporte des retombées économiques directes et indirectes significatives aux territoires et à la collectivité »
Noël Le Graët, président de la FFF
Et si les retombées économiques et les résonances sociales du tournoi sont positives, c’est également le cas sur le plan environnemental. 10 des 15 engagements de la Charte éco-responsable signée avec le gouvernement ont été atteints à 100 %, en particulier la maîtrise et l’optimisation de la consommation d’énergie et d’eau, le respect des sites naturels, l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap et la valorisation du bénévolat. Sur le plan local, la promotion des transports doux et en commun, la politique anti-gaspillage alimentaire (6,4 tonnes de nourriture récupérées et redistribuées), la gestion des déchets, leur collecte et recyclage (210 200 mégots recyclés) ont notamment permis d’obtenir des résultats dans la gestion éco-responsable de l’événement. 0.8 tonnes d’émissions de CO2 ont pu être évitées.
La compétition a drainé beaucoup de monde, dans les stades, établissant la plus grande marque pour un match de football féminin en France lors de la finale, mais aussi devant les écrans. TF1 n’avait pas vu venir cet engouement, comme l’avait expliqué Europe1 l’an dernier. « On savait que ça serait un bel événement. Mais peut-être qu’on ne s’attendait pas à des niveaux aussi exceptionnels d’audience dès le démarrage », reconnaissait François Pélissier, directeur général de la publicité et des sports chez TF1. « Les tarifs publicitaires ont été augmentés de 50 à 60 % sur les matchs de l’équipe de France. »
« la Coupe du monde féminine de la FIFA 2019 est une compétition qui fera date en raison du nombre de records battus sur le terrain et en dehors.»
Gianni Infantino, président de la Fifa
L’édition française de la Coupe du monde a établi des records, notamment en termes du nombre de téléspectateurs, qui a franchi le milliard. Désormais, alors qu’on connaît depuis peu l’identité des prochains hôtes de la compétition, Gianni Infantino, président de la Fifa, se projette. « Nous espérons à présent pouvoir travailler aux côtés de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande pour établir de nouveaux records en 2023 et dynamiser encore le football féminin aux échelles régionale et planétaire. »
Jérôme Flury