Une nouvelle fois décisive contre Montpellier vendredi soir (1-0), Sara Däbritz s’impose toujours plus comme une joueuse incontournable de la formation parisienne, à tel point que la saison 2021-2022 pourrait être la sienne.
La stat peut sembler surprenante, elle est pourtant bien réelle : Sara Däbritz vient de marquer lors de deux rencontres consécutives pour la première fois depuis qu’elle joue au PSG. Ces deux buts ont été inscrits face à Fleury lors d’un succès fleuve (5-0) dimanche dernier et sur la pelouse de Montpellier à l’occasion d’une victoire acquise à l’arrachée (1-0) ce vendredi. Ils illustrent tout ce que peut apporter l’Allemande sur un terrain de football à savoir du spectacle avec un but en plein lucarne et de l’efficacité avec un penalty qui vaut son pesant de points.
Pour le spectacle, il n’y a rien de nouveau au soleil. La milieu de terrain fait partie de ses rares joueuses dont on se délecte de chaque prise de balle et qui illumine les stades par sa technique extraordinaire et son élégance. S’agissant de l’efficacité, il semblerait que Sara Däbritz soit sur le point de franchir un cap ou plus simplement de revenir aux standards qui étaient les siens au Bayern lorsqu’elle elle tournait à 0,5 pion par sortie.
Un but déclic contre Bordeaux
Il suffit de se remémorer les paroles d’Olivier Echouafni, alors à la tête du club, et de la principale intéressée au sortir d’une victoire importantissime contre Bordeaux la saison passée pour s’en rendre compte. La rencontre avait eu lieu un soir de novembre, dans le froid parisien et sur une pelouse gelée. Les joueuses de la capitale s’en étaient remises à une frappe lointaine de Däbritz en première période pour venir à bout d’une équipe très solide de Bordeaux, laquelle allait durablement s’élever au rang de troisième puissance française.
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À l’époque, Echouafni avait salué la performance de sa métronome et n’avait pas caché sa satisfaction de la voir décisive dans les grands rendez-vous. Le technicien français avait également rappelé que la marge de progression de sa joueuse se situait précisément à ce niveau. Il faut dire que Däbritz sortait d’une saison à 14 buts en 27 matches toutes compétition confondues avec le Bayern avant de rallier la capitale française en 2019.
Un relais idoine pour le trio d’attaque
Si ses stats n’ont pas totalement fondu, elles demeurent moins abondantes depuis son arrivée en terre hexagonale. Avant Bordeaux, Däbritz était restée muette contre les équipes du top 4 en D1 et ses pions avaient rapporté peu de points. Depuis, elle a scoré face au Paris FC début mai dans une rencontre cruciale pour le titre (3-2) avant d’ouvrir le score un mois plus tard lors du match pour le sacre face à Dijon (3-0). Reste la Ligue des championnes où elle n’a pas encore trouvé le chemin des filets avec la tunique du PSG.
Son influence dans le jeu de Paris n’a jamais été remis en cause. C’est même tout le contraire. L’Allemande est une joueuse clé du dispositif parisien. Son entente avec Geyoro et Luana (puis Formiga) a accouché de l’un des meilleurs milieux de terrain d’Europe en 2021. Individuellement, elle fait le lien entre la défense et l’attaque – le trio Baltimore, Katoto, Diani peut en attester – et elle impressionne par sa faculté à gratter des ballons. Sans oublier les décalages à foison qu’elle provoque aussi bien par ses passes que par ses dribbles.
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Le fait que Däbritz puisse marquer des buts importants, en plus des passes décisives dont elle est coutumière, face aux meilleures écuries constituerait donc une nouvelle corde à son arc. La seule qui manque pour que la saison 2021-2022 soit la sienne en France, en Europe, voire dans l’ensemble de la planète football.
Mickaël Duché
Photo © Laura Pestel