L’équipe de France a remporté son match amical contre la Suisse (2-0) samedi, une victoire qui vient ponctuer deux semaines riches en rebondissements. De l’annulation du tournoi aux forfaits des Bleues en passant par l’isolement à Clairefontaine, on vous récapitule tout.
Mardi 9 février : la Norvège déclare forfait
La Norvège a été la première nation à jeter l’éponge. Les Nordiques, onzièmes au classement Fifa, ont décidé de rester à la maison en raison du contexte sanitaire. Le déplacement en France ayant été jugé trop risqué. Elles devaient affronter les Tricolores en fin le 23 février à Metz.
À ce moment-là, le tournoi de France est toujours d’actualité. La Fédération disposait d’une dizaine de jours pour trouver une remplaçante. L’instance assurait alors mettre « tout en oeuvre pour trouver une nouvelle équipe et permettre la tenue de la deuxième édition de ce tournoi international féminin ».
Mercredi 10 février : au tour de l’Islande de capituler
Après la Norvège, l’Islande dit également non. Comme leurs homologues norvégiens les dirigeants islandais ont préféré ne pas prendre de risque. « Cette décision a été prise à la lumière de la situation européenne concernant le Covid-19″, a précisé la Fédération dans un communiqué. La période d’isolement que les joueuses auraient dû respecter en arrivant en France les a rebutées.
Il s’agit d’un deuxième coup dur pour les organisateurs. Ces derniers venaient à peine de se pencher sur le remplacement de la Norvège. Une fois encore, la Fédération n’a pas abdiqué, affirmant chercher une solution pour que le tournoi amical se joue.
Jeudi 11 février : le tournoi de France annulé
On s’y attendait, c’est rapidement devenu officiel : le tournoi de France 2021 ne verra pas le jour. Le désistement de l’Islande aura scellé le sort de la deuxième édition de cette compétition. « Dans ces conditions, la FFF (fédération française de football) a décidé d’annuler cette 2e édition », a précisé l’institution.
En lieu et place, les Bleues auront le droit à deux rencontres amicales face à la Suisse. Soit une double confrontation à jouer face à la nation la moins bien classée du plateau initial. Pour des raisons de logistique, les deux oppositions sont planifiées au stade Saint-Symphorien de Metz les samedi 20 et mardi 23 février.
Jeudi 11 février : Valérie Gauvin reste bloquée outre-manche
Les nations participantes n’ont pas été les seules victimes des conditions sanitaires. Pensionnaire d’Everton depuis cet été, Valérie Gauvin a également été contrainte de tirer un trait sur cette trêve internationale. Elle aussi aurait été dans l’obligation d’observer une mise en quarantaine de 7 jours à son arrivée sur le territoire. Et ce d’autant plus qu’un variant anglais du virus inquiètent les autorités.
Valérie Gauvin a préféré éviter cette situation. Pour l’ancienne montpelliéraine, ce forfait représente une occasion manquée de faire son retour avec les Bleues. L’attaquante de 24 ans était rappelée après une blessure contractée en finale de la Cup contre Manchester City début novembre. Elle n’avait pas pu disputer les deux dernières rencontres de l’année 2020.
Samedi 13 février : Blessées, Katoto et Jean-François restent à quai
Les mauvaises nouvelles s’accumulent. Pour une fois, la pandémie mondiale n’a pas eu d’incidence. Mais le résultat est le même : Marie-Antoinette Katoto et Oriane Jean-François quittent prématurément le stage. La joueuse du PSG se plaint d’une douleur à la cuisse. Celle du Paris FC souffre d’une blessure à la cheville. Ces deux absences dans le secteur offensif ont poussé Corinne Diacre à convoquer l’attaquante lyonnaise Melvine Malard.
Jeudi 18 février : fin de rassemblement pour Julie Dufour
La Bordelaise Julie Dufour se faisait certainement une joie de rejoindre la sélection nationale en février. Elle qui faisait partie des six nouvelles têtes de l’équipe de France. Malheureusement, la benjamine du groupe a renoncé après s’être blessée à une cuisse. La milieu de terrain « a dû quitter Clairefontaine en début d’après-midi, légèrement touchée aux ischio-jambiers », a précisé la FFF. Elle ne sera pas remplacée.
Vendredi 19 février : le groupe immobilisé à Clairefontaine
L’équipe de France a annulé son déplacement entre Clairefontaine et Metz, ville qui allait accueillir le match amical contre la Suisse le lendemain. En cause : un membre du personnel de l’hôtel où les joueuses devaient séjourner a été testé positif à la COVID-19. Les Bleues ne pourront donc pas loger sur place.
Dans un communiqué, la Fédération a immédiatement fait savoir que ce contre-temps ne remettrait pas en cause la tenue du match amical. Les Tricolores resteront à Clairefontaine pendant tout le stage et feront les allers-retours les jours de match.
Vendredi 19 février : Eugénie Le Sommer positive au Covid
Énième infortune pour les Bleues. Cette fois, c’est la meilleure buteuse de l’histoire de la sélection qui était concernée. La Fédé a effectivement annoncé le placement à l’isolement d’Eugénie Le Sommer. La Lyonnaise a été testée positive dans la journée de vendredi et a quitté Clairefontaine dans la foulée. Fort heureusement pour le groupe, les autres joueuses n’ont pas été contaminées. Les deux duels face à la Suisse vont pourvoir se jouer.
Samedi 20 février : la France prend le premier round à la Suisse
Après une quinzaine de jours plein de rebondissements, l’équipe de France retrouve enfin son terrain de prédilection. La première joute face à la Nati a tourné à leur avantage (2-0). Corinne Diacre a tenté un nouveau système de jeu avec une défense à trois suppléée par Sakina Karchaoui et Elisa De Almeida dans les couloirs. Et ce sont deux défenseuses qui ont trouvé le chemin des filets. Wendie Renard dans un premier temps (12e) sur corner. Puis Perle Moronni, entrée en cours de match, sur un service d’Eve Perisset (81e).
Mickaël Duché
Photo © Jérémie Masuka – FFF